Supposé harcèlement sexuel au sein de la Fédération Malienne de Basketball entre 1999 et 2007 : Hamane Niang, président de la FIBA-Monde, démissionne temporairement jusqu’à la fin de l’enquête

Notre compatriote, Hamane Niang, président de la FIBA-MONDE, vient de démissionner  de ses fonctions de façon temporaire. Pourquoi ? La réponse est simple. Un article du New York  Times avance  l’idée d’un  harcèlement  sexuel systémique  au sein de la fédération malienne de basketball. Les  auteurs  de  l’article avancent  que  le Président de la FIBA serait au courant de ces  abus sexuels au sein de la fédération malienne de basketball, durant son mandat à la tête de la fédération malienne de basketball de 1999 à 2007.  Informée  le  10 juin 2021 par le journal New York Times et Human Rights Watch de plusieurs allégations au sujet d’un harcèlement  sexuel  systémique au sein de la FMBB, la FIBA-Monde a immédiatement  partagé  le contenu de l’article avec  le Professeur Richard McLaren, son agent de  l’intégrité  indépendante. Ce dernier a ouvert  une enquête dont il espère  pouvoir  donner  les  résultats  peu après  les JO. Ne se  reprochant  rien de tout ce qui est avancé  par le journal, Hamane Niang, qui dément fermement ces allégations, a décidé de se retirer  temporairement,  pendant que  l’enquête est en cours, de démissionner de la tête de  la Fiba-Monde afin de laver son honneur et sa dignité atteints par ces allégations.

De ce fait, il s’est dit disponible, ouvert  à toute collaboration pour que les enquêteurs mènent à bien leurs missions. Ainsi, comme le prévoit les Règlements internes de la FIBA, c’est son Vice-Président, Sheik Saud Ali Al-Thani, qui assurera  ses fonctions à sa place. «La FIBA insiste sur le droit à la présomption d’innocence de son Président et elle ne fera plus aucun commentaire avant la conclusion de l’enquête», a communiqué l’instance mondiale du Basketball.

 

Selon  les informations  reçues auprès de l’entourage de Hamane Niang, ce sont des Maliens qui sont à la base de cette cabale, de ces diffamations contre Hamane Niang. Le moins que l’on puisse dire est que c’est  triste pour  notre pays, pour  son image  aux yeux  du monde.  Au  moment  où nous  nous battons  corps  et âmes pour  se relever de la double crise  sécuritaire et sociopolitique qui  agonise  notre pays depuis 9 ans,  de la campagne de dénigrement contre nos représentants  pour  qu’ils soient  dans les instances sous  régionale, africaine  et mondiale, on réveille  les vieux démons d’une affaire qui daterait  plus de dix ans. «L’article du New York Times ne démontre en rien que le Président  de la FIBA-Monde, Hamane Niang, a harcelé sexuellement des joueuses au Mali, mais  la logique  et la morale en sport voudraient bien qu’il se mette à la disposition des enquêteurs. C’est pourquoi, tenant à laver son honneur, il a décidé de se mettre en retrait de la présidence de la FIBA-Monde  pour laisser les enquêteurs travailler en toute indépendance. Ce qui est avancée peut être vrai. Mais s’il n’a pas été informé et qu’il n’est pas responsable de ces cas de harcèlement, comment peut-il être au courant afin de sanctionner », a déclaré avec désolation, son ancien chargé de communication de la FMBB, Bakary Cissé dit Bakci.

Quoiqu’il en soit, Hamane Niang aura marqué  l’histoire  du  Basketball  malien, africain, voire  mondial. Grâce à Hamane Niang,  le basketball malien  est sorti de sa léthargie. Il lui aura permis d’être  la discipline  Numéro 1 des Sports au Mali.  Qui ne se rappelle pas ces initiatives salvatrices des conférences de Rails et  du coton   dont les résultats ont permis de propulser  le basket  malien sur  le toit de l’Afrique. Du Mali, le malien Hamane Niang  a posé ses valises à la FIBA-Afrique. Il a dirigé  avec brio et prouesse cette instance  aussi. Ces  succès lui  ont valu  d’être désigné  à l’unanimité par ses pairs du continent africain  pour être le candidat de l’Afrique à la présidence tournante de la FIBA-Monde qui revenait à l’Afrique en 2019. Et il passe haut comme une lettre à la poste. Depuis, jusqu’à cette affaire qui n’honore aucun malien encore moins le Mali,  il ne faisait que chercher des voies et moyens pour  propulser  davantage le basketball  mondial, notamment africain  avec la création,  à Kigali,  le mois dernier,  du  Basket Leagua Africa, une sorte de NBA !

Il est évident que si Hamane Niang perd, c’est tout le Mali et toute l’Afrique  qui perdent.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain- Mali

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