Basket-ball dames L’enjeu du carré d’as et le piège du Play-off

A l’exception de Kalaban sport club dames, les trois autres équipes (AS Police, Djoliba AC et Stade malien de Bamako) présentes au carré d’as n’étaient pas une surprise. Mais au finish, le face à face AS Police –Stade malien de Bamako répond à une certaine logique si l’on s’en tient seulement aux effectifs des deux équipes.

 

C’est vrai le parcours du Stade malien de Bamako durant le championnat phase de poule s’est déroulé en dents de scie. Le Stade malien dames coaché par Sory Diakité s’est fait surprendre par Kalaban sport club-KSC, coiffé par le Djoliba AC dans le classico et malmené par l’AS Police forte de la vague de ses nouvelles pensionnaires. Ce qui a valu la quatrième place pour le Stade malien de Bamako. Pourquoi ces déconvenues ? Parce que tout simplement le Stade malien n’avait presque pas de jeu intérieur, faute de pivot fort. Les pénétrations sporadiques de Fatoutmata Traoré ‘’Tita’’, transfuge du Centre Bintou Dembélé de Koulikoro-CBD et les tirs à trois points des jumelles (Saran et Djouma) n’ont toujours pas été suffisant pour combler le déficit de pivot fort.

Sinon les recrutements étaient à la hauteur mais l’effort à fournir était aussi immense qu’un exercice d’alpinisme. Avec la qualification pour le carré d’as, l’instance dirigeante n’a pas hésité a sollicité le renfort de Mariam Aliou Coulibaly, une internationale et professionnelle malienne, forte de sa taille de plus de 1,85m et de plus de 80 kg. Disposant d’une telle armoire à glace sous le panier, le jeu intérieur des protégés de Sory s’est amélioré. Durant le carré d’as, elle fut même, à deux fois, dans les trois meilleures marqueuses du match avec une quinzaine de points marqués.

Le duel, Stade malien –Djoliba AC, quand les deux équipes étaient chacune à une défaite, était le tournant de la qualification pour le carré d’as, surtout pour les rouges de Bamako qui devaient affronter l’ogre de la Police en dernière journée. Pendant que le Stade avait une revanche à prendre sur KSC déjà essoufflé et laminé par l’AS Police qui l’a défait 106 à 54 lors de la deuxième journée.

Le Djoliba AC, aux expériences limitées compte tenu de la jeunesse et de la provenance de ses recrues, a su déjouer le piège mais sans gagner le duel. Cette avant dernière journée de la fin du carré d’as fut très palpitante, âpre pleine d’émotion entre le Stade et le Djoliba. Le coude à coude était au menu, une demi-douzaine de scores d’égalité entre les deux équipes. Mais il suffisait, pour le Djoliba, de gagner pour éviter de gagner obligatoirement et largement avec plus d’une quinzaine de points contre l’AS Police en dernière journée. Après avoir perdu cet ultime match contre le Stade (64-58). Contre l’AS Police en troisième et dernière journée, la pente de la différence de points à monter fut aussi un facteur handicapant pour la jeune équipe d’Amara Traoré. Il fallait une quinzaine de points pour recaler le Stade malien. Cette hantise de faire plus pèse davantage sur Alima Niéré Dembélé et ses coéquipières qui, en aucun moment n’ont pu créer une différence de 10 points. Le Djoliba AC a pu neutraliser les deux ‘’machines’’ à scorer, notamment Djénèba Sangaré et Assetou Sissoko mais sans pour autant empêcher Kankou Coulibaly d’intercepter, d’effectuer des passes décisives et de réussir des paniers notamment les lancers francs.

Play-off : Le choc attendu AS Police-Stade risque de tourner court !

Ce ne serait pas de gaité de cœur de voir finir tôt ce duel. Mais les forces en présence sont quelques peu disproportionnées. L’AS Police est capable d’aligner deux équipes pour le Play-off. Le club fanion de la police nationale a ratissé large en s’octroyant le service de tous les ténors aussi efficaces qu’expérimentés  des grands clubs à l’exception du Djoliba dont les siens sont allés au professionnalisme hors du Mali. Avec cet effectif de qualité, Djénèba, Assetou, Kankou, M’Bamakan, Saran, Aïssata… et bien d’autres qu’on n’a pas vu ces temps-ci Jacqueline, Kamba Yoro… Le piège d’un Paly-off sans suspens est-il évitable ? Cela ne tient qu’au Stade malien de Bamako. Attendons voir.

Drissa Tiémoko SANGARE

Source: L’Analyste

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