Violences sexuelles : la douloureuse histoire de F., abusée sexuellement

Abusée sexuellement par son médecin, F. partage son histoire pour apaiser sa douleur des années après ce drame impuni.

 

F. avait une confiance aveugle au Dr M., qu’elle considérait presque comme un membre de la famille. Affectée par le décès d’un proche, elle recourt à l’assistance psychologique du médecin. Bien que généraliste, il a su convaincre la jeune femme à extérioriser son mal.

Proximité

Sur le coup, F. ne s’est pas totalement confiée, même si elle a tenté et avait beaucoup pleuré pour la circonstance. C’est le début du rapprochement entre l’adolescente et le médecin. Quelques mois plus tard, la jeune fille et quelques amis du lycée sont venus proposer au médecin de parrainer leur association. Il a accepté et donnait des conseils au besoin.

Au fil du temps, la proximité se renforce entre F. et Dr M. Sentant des pertes blanches anormales, l’adolescente s’ouvre à celui qui a fini par devenir son confident. Elle lui explique avoir des douleurs au niveau du bas ventre. En retour, le médecin lui demande de se coucher sur une table, défaire ses dessous pour qu’il puisse l’ausculter. La jeune fille hésite un moment puis s’exécute, les yeux fermés, bien embarrassée.

Libérer la voix des victimes

Sans scrupule, celui qui était censé apaiser ses douleurs bondit sur elle comme un lion blessé. Et accomplit sa sale besogne en abusant de sa proie sans défense. Ne pouvant ni résister ni repousser son bourreau, elle subit le calvaire. Après qu’il a fini de jouir d’elle, l’adolescente s’est échappée en larmes. Elle gardera le silence jusqu’à ce jour où elle décide de partager cette douloureuse histoire pour apaiser son cœur, à défaut de prise en charge appropriée.

Les abus sexuels sont une triste réalité encore vivace au Mali. Les victimes préfèrent garder le silence faute de confidents fiables ou de peur d’être indexées. Le plus souvent, les coupables sont des personnes proches ou supposées telles, qui bénéficient de l’omerta de la société sur les violences sexuelles et sexistes. Et si on faisait notre #MeToo pour libérer la voix des victimes ?

Source : Benbere

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