‘’Sans Détour’’/ Uniformisation de grille salariale : évitons une autre crise scolaire

L’on ne règle pas une crise en provoquant une autre. Depuis l’adoption par le Conseil des ministres du 30 juin 2021, d’un projet de loi portant grille indiciaire unifiée des militaires et des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités territoriales et des statuts autonomes, les Syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016, notamment  le SYPESCO ; le SYNEB ; le SYNEFCT ; le SYNESEC ; le SYLDEF et le FENAREC ont décidé de déterrer la hache de la guerre. Pour ce faire, ils invitent l’ensemble de leurs militants et militantes à la rétention de toutes les notes à partir du 1er  juillet 2021 jusqu’à nouvel ordre.

 

Ainsi, au moment où l’Union Nationale des Travailleurs (UNTM) crie à la victoire, les Syndicats des enseignants haussent leur ton et comptent mettre tout en œuvre pour le maintien de leur statut à travers l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 qui stipule que toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, cette énième crise au sein de l’école malienne doit-être évitée à tout prix. L’école a déjà assez souffert et les autorités de la transition n’ont pas le droit d’en rajouter. La seule justification de manque de moyen n’est nullement pas un argument pour refuser ou interrompre l’application d’une loi déjà votée par l’Assemblée nationale. L’Etat se doit forcément trouver les différentes stratégies afin de trouver les moyens financiers nécessaires destinés à satisfaire aux besoins de ses partenaires sociaux pour assurer le bon fonctionnement du service public.

Si le dialogue arrive à calmer les esprits, tant mieux. Dans le cas contraire, les autorités de la transition doivent s’assumer en se rappelant que l’Etat n’est qu’une continuité et que les enseignants ne font que réclamer ce qui leur revient de droit. Donc, aucune arrogance ni mauvaise volonté ne devraient dégrader cette situation. La seule solution qui prévaut, est de trouver un compris avec les enseignants afin de sauver l’école. Pour ce faire, il faut agir vite afin qu’ils puissent mettre à temps les notes à la disposition des administrations scolaires et permettre la poursuite de l’année scolaire. Une année scolaire déjà gravement malade de nombreuses distorsions dues justement à cette guéguerre pernicieuse entre les syndicats d’enseignants liés au fameux article 39 et les gouvernements précédents. Puisse donc le dialogue prospérer pour la guérison définitive de l’école malienne !

Ousmane BALLO

Source : Ziré

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