Protection des données : Les forces de sécurité se familiarisent avec le cadre juridique et institutionnel

Une centaine d’éléments des commissariats de police, des brigades de gendarmerie et des centres secours des sapeurs-pompiers de Bamako, Kati, Kalaban Coro et de Moribabougou suivent une formation sur la protection des données à caractère personnel.

 

Initiée par l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP), elle se déroule depuis hier au Centre international des conférences de Bamako (CICB). L’ouverture a été présidée par le président de l’APDP, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara. C’était en présence du conseiller technique au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Mamadou Sougouna.

Cette formation vise à permettre aux participants de mener à bien leurs missions tout en sécurisant les données personnelles et la vie privée de nos concitoyens. Plusieurs thématiques seront abordées lors de cet atelier de deux jours au profit des forces de sécurité.

Il s’agit notamment du cadre juridique et institutionnel de la protection des données personnelles, la police judiciaire et la protection des données personnelles ainsi que les atteintes aux données. Ces modules permettront aux participants de développer des aptitudes, à même de bien cerner l’application des principes de la protection des données à caractère personnel dans toutes les actions qu’ils auront à poser dans l’exercice de leurs missions.

S’adressant aux participants, le président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel a indiqué que dans le cadre des actions quotidiennes d’assistance aux personnes en danger, de prévention des infractions, d’investigation et de répression des infractions, criminelles et d’exécution des sanctions pénales, les forces de sécurité peuvent être amenées à collecter, enregistrer et à utiliser des informations sur des personnes.

Selon Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, ces opérations de collecte et utilisation des données constituent en effet un traitement de données à caractère personnel qui doit être entièrement conforme aux principes de la protection des données à caractère personnel. «Cela signifie que le traitement des données personnelles par les forces de sécurité devrait être effectué sur la base d’un but prédéfini, précis et légitime prévu par la loi», a-t-il insisté.

Le patron de l’APDP a ajouté que ce traitement devrait se faire en respectant les règles et principes qui régissent le secteur. «Ce traitement devrait être assuré de façon licite, loyale et transparente et être adéquat, pertinent et non excessif par rapport aux finalités.

Les données devraient être exactes et actualisées pour que leur qualité soit optimale et être conservées pour une durée limitée. Le droit de protection des données est en lien étroit avec le développement des technologies de l’information et de la communication», a rappelé Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara.

Ces outils sont incontournables et s’appliquent à l’ensemble des activités de la vie publique et privée. Dès lors, il apparait clairement que l’enregistrement des données sur les personnes et la mise en place des traitements y afférents ne constituent aucunement des actes anodins, mais plutôt conscients, raisonnés donnant lieu à diverses utilisations.

Babba B. COULIBALY

Source : L’ESSOR

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