Prorogation de la transition : Le collectif des producteurs de coton donne son quitus

«Nous demandons la prorogation de la transition afin qu’ils puissent achever les chantiers qu’ils ont ouverts. Ces militaires sont en train de redonner au Mali sa dignité ». C’est le plaidoyer de nombreux intervenants au conclave des cotonculteurs qui s’est tenu, le mardi 5 octobre 2021, à Kadiolo dans le sillage de rencontres similaires à Koutiala, Béléko et Kita. À l’instar des précédent rendez-vous, celui de la capitale du Folona n’a pas dérogé à la tradition de marteler l’engagement des paysans aux côtés du Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta.

 

Les cotonculteurs en ont profité pour donner de la voix à nouveau quant à la prise en compte de leurs aspirations. Les demandes formulées ont trait notamment aux recommandations et conclusions issues des Assises nationales sur le coton portées par Sekou Coulibaly de Koutiala pour la circonstance. On y dénombre la reprise du processus d’installation des sociétés coopératives en vue de leur donner plus de légitimité et l’application des recommandations issues des Assises nationales sur le coton, la nomination d’un administrateur provisoire nommé par décision judiciaire avec comme mission de faire l’audit de l’Union des sociétés coopératives des producteurs de coton et d’organiser des élections transparentes et crédibles de la base au sommet, suivant les textes Ohada.

Par la voix de M. Coulibaly, les cotonculteurs ont également réclamé le transfert de la fonction de l’approvisionnement des intrants et matériels agricoles à la CMDT et le renvoi dans les comptes des Unions des secteurs des ristournes des paysans producteurs de coton suivant la clé de répartition recommandée par les Assises nationales. Car, estime-t-il, cet argent ne saurait demeurer à la disposition d’un homme à Bamako, en l’occurrence le Président de la confédération et ses complices.

Issus des 42 secteurs constitutifs des 5 filiales de production, ils ont également insisté sur la faiblesse de leurs revenus et les difficultés liées à l’accès aux intrants. Selon eux, tout cela est attribuable à la marginalisation des vrais acteurs du coton de la chaîne de distribution des intrants et dans le processus de gestion des sociétés coopératives.

Sur la transition, tout en réaffirmant leur soutien aux autorités de la transition, en guise de remerciement de la hausse du prix du coton graine et le maintien de la subvention des intrants, les cotonculteurs ont demandé la prorogation de la transition.

 

Amidou Keita, envoyé spécial

Source : Le Témoin

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