PORT OBLIGATOIRE DU CASQUE: Une décision à multiples avantages

Le Gouvernement de transition a, lors d’un conseil des ministres, pris une décision relative au port obligatoire du casque en application de l’article 27 du Code de la route. En effet, la directrice de l’Agence nationale pour la sécurité routière, Diadji Sacko, a échangé avec des acteurs en domaine pour faire entrer la décision en vigueur le mois d’août prochain, sur toute l’étendue du territoire. 

 

Ainsi, le port du casque sera exigé chez les conducteurs des engins à deux et trois roues. En revanche, cette décision va réduire les risques d’accident, les déplacements quotidiens des centres de secours, mais aussi donner un ouf à l’économie malienne. La vignette et le permis de conduire seront aussi concernés.

 

Le port du casque entrera en vigueur le 15 août prochain sur toute l’entendue du territoire national. Les conducteurs des engins à deux à 2 et 3 roues sont appelés à respecter cette loi stimulée dans le Code de la route en son article 27. Faut-il noter que ce décret des plus hautes autorités du pays va forcément réduire les risques d’accidents de la circulation dont les chiffres ne cessent d’augmenter annuellement.

De manière qu’une année s’achève, une autre commence. Le taux d’accident de la route se multiple avec ses conséquences néfastes sur les familles endeuillées et la société en général, pour pratiquement le non-respect du Code de la route. Selon les statistiques des autorités en charge du dossier, avec 4261 cas d’accidents, 5880 victimes, 786 blessés et 94 morts en 2020 contre 10340 cas d’accidents, 14933 victimes, 14754 blessés et 179 morts en 2021, sans nul doute, 2021 a été une année meurtrière sur les routes, malgré les différentes campagnes d’information et de sensibilisation à l’endroit des usagers pour le respect du Code de la route. Dans la plupart des cas, le Code de la route n’était pas respecté, encore moins, le port du casque.

Selon le directeur régional de la Protection civile de Bamako, Adama Diatigui Diarra, en regardant ces chiffres qui font froid au dos, et faisant une comparaison entre les années 2020 et 2021, on se rend compte que la route tue et continue de tuer, malgré les messages de sensibilisation des usagers, surtout au respect de l’article 27 du Code de la route. « En respectant le Code de la route, tu sauves ta vie et celle des usagers. Toutes ces victimes sont une perte pour leurs différentes familles endeuillées par le décès d’un proche pour faute d’un usager trop pressé, négligent, qui n’a pas  respecté le Code de la route soit par ignorance ou par rapidité. Il est temps que les usagers de la route, notamment les jeunes comprennent que le respect du Code de la route sauve des vies »,  a-t-il souligné.

Constatant des statistiques fournies par la Protection civile, la Police et les services médicaux, ces notes devraient être un outil de plaidoyer et de prise de décision de la part des plus hautes autorités du pays pour lutter contre l’insécurité routière. Le directeur Diarra n’a pas manqué de souligner que plusieurs facteurs expliquent ces nombreux cas d’accident de la route. Il s’agit, selon lui, de la forte croissance démographique, l’urbanisation galopante, l’accroissement spectaculaire des moyens de transport individuel, le non-respect du Code de la route.

Il a, enfin, déploré qu’aujourd’hui, au niveau de la circulation, les gens ne sont pas sensibles aux bruits de la sirène, chose, dit-il, qui explique une autre précarité. Au regard du cri de cœur des centres de secours, les hautes autorités ont décidé d’exiger le port de casque qui va prochainement entrer en vigueur dès le mois d’août prochain.

À sa suite, la directrice de l’Agence nationale pour la sécurité routière, Mme Koudedia, a fait un échange franc avec les acteurs du domaine pour obliger le port du casque en août prochain. Cette décision va aussi faciliter et réduire les déplacements quotidiens des centres de secours de Bamako et le reste du pays, puisque les risques seront réduits. Mais aussi, dit-elle, elle permettra la bonne gestion des patients dans les hôpitaux, notamment la bonne prise en charge.

Le port du casque, la prise de vignette, le permis de moto vont redonner un ouf de soulagement à l’économie malienne plongée dans un trou sur tous les plans pour cause de difficultés. Il faudra que les Maliens respectent cette décision des autorités.

Lassana SOW

Source : LE COMBAT

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