Trois libérations d’otages dans un intervalle de temps de moins de deux mois ; une moisson à mettre à l’actif du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. La libération de l’artiste rappeur Amadou Kébé dit Dr Keb et son compagnon Ousmane Coulibaly alias Bacozy, intervenue le lundi 15 novembre 2021, est la 3è du genre après celle de la religieuse colombienne, sœur Gloria Cécilia Narvaez le 09 octobre dernier, suivie ensuite de celle des trois Chinois de l’entreprise BTP Covec, le 31 octobre,
9 octobre 2021. La religieuse colombienne sœur Gloria Cécilia Narvaez, enlevée le 7 février 2017 à Karangasso, dans le cercle de Koutiala à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, a été libérée. Une fois libérée, l’ex-otage a été conduite à Bamako où elle a été accueillie par le chef de l’État Assimi Goïta ainsi que le cardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako. Sœur Gloria a ensuite embarqué dans la nuit du samedi là à dimanche sur un vol pour l’Italie. La présidence avait « salué le courage et la bravoure de la sœur », précisant que cette libération est « le couronnement de 4 ans et 8 mois d’efforts conjugués de plusieurs services de renseignements ».
31 Octobre 2021. Trois otages chinois qui travaillaient pour une entreprise de BTP chinoise, enlevés ainsi que deux Mauritaniens, lors de l’attaque d’un chantier de construction d’une route le 17 juillet, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Kwala, ont été libérés. Cette libération « a été possible grâce à la conjonction des efforts des forces de défense et de sécurité, des forces spéciales et des services de renseignements », avait précisé un communiqué de la présidence.
15 novembre 2021. Enlevé le 29 juillet dernier à Goudam, dans la Région de Tombouctou, en compagnie de deux membres de son équipe, Ousmane Coulibaly alias Bacozy et Alfousseiny Touré dit Dr Alouss alors qu’il était en tournée musicale dans cette localité, le rappeur Amadou Kébé dit Dr Keb et son compagnon Ousmane Coulibaly alias Bacozy ont été libérés. Leur libération a été obtenue grâce à la conjonction des efforts entre les forces armées et de sécurité et les services de renseignements du Mali auxquels le président de la Transition a adressé ses encouragements, précise la Présidence.
Quid de Olivier Dubois ?
Alors que le ton ne cesse de monter entre Paris et Bamako, certains s’inquiètent de possibles répercussions sur les négociations en vue de la libération du journaliste français, otage des jihadistes Olivier Dubois.
Voilà maintenant six mois que ce journaliste hyperactif, collaborateur notamment de Jeune Afrique, est otage, laissant sa compagne et ses deux enfants dans un état d’angoisse… mais aussi d’espoir. L’espoir de le voir un jour revenir et reprendre le cours de sa vie. Enlevé dans la région de Gao le 8 avril dernier, Olivier Dubois jouirait-il lui aussi de ces libérations par lesquelles le président Goïta salue les FAMA et les services de renseignements du Mali ? L’avenir nous édifiera
ANDROUICHA