Grogne sociale : la longue liste des revendications des syndicats de la santé

Une synergie syndicale composée d’au moins huit syndicats du secteur de la santé viennent de déposer un préavis de grève de 10 jours sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique. Cette grève s’étalera du lundi 1er mars 2021 à 00h au vendredi 05 mars 2021 à 00h continuera le lundi 08 mars 2021 à 00h au vendredi 13 mars 2021 à 00h. Cette situation, selon plusieurs observateurs est une autre épine sous les pieds de la transition dont la gestion ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion publique.

C’est un secret de polichinelle que les choses semblent se compliquer de jour en jour pour les autorités de la transition. Les grognes sociales se multiplient aux rythmes des revendications légitimes. Plusieurs syndicats sont sur le pied de guerre pour réclamer leurs droits.

Cette synergie syndicale est composée entre autres, du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF), du Syndicat autonome des cadres médicaux (SYNACAM), du Syndicat des médecins du Mali (SYMEMA) et du Syndicat national des travailleurs des hôpitaux et des structures sanitaires (SYNATHRASS).

Selon les responsables de ces syndicats, les raisons de la grève sont entre autres : la négligence du Gouvernement et son mépris vis-à-vis des engagements, dont ils dénoncent le non-respect par rapport aux protocoles signés. A ces revendications, s’ajoutent l’absence, l’insuffisance et la dégradation croissante des outils de production et de prestation pour une meilleure prise en charge des patients dans les structures de santé concernées.

Plus loin, la synergie syndicale considère les problèmes rencontrés dans l’acquisition des lots à usage d’habitation par les Travailleurs des CHU Gabriel Touré, du Point G et de l’Hôpital dermatologique de Bamako. Elle estime le caractère impérieux des besoins exprimés pour améliorer les conditions de vie et de travail du personnel au bénéfice des patients.

Les syndicats insistent sur l’effectivité des mesures de sécurité et de motivation du personnel dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Le paiement intégral des arriérés d’émoluments, intégrant lesdits émoluments dans les salaires, uniformisant ces émoluments dans toutes les structures, révisant la convention Hospitalo-universitaire en y associant tous les acteurs.

Ils demandent également le parachèvement du processus d’intégration dans la fonction publique de l’État du personnel contractuel dont les dossiers ont déjà été traités en tenant compte de leur nouvelle situation administrative. Les revendications concernent aussi la régulation la situation de ceux déjà intégrés ; l’effectivité de la prise en charge gratuite des soins médicaux et du médicament pour le personnel socio sanitaire assujetti à l’AMO conformément aux engagements  et aux textes ; l’amélioration des conditions de travail des CHU et hôpitaux concernés par : le recrutement du personnel qualité, l’amélioration et l’adaptation des plateaux techniques en tenant compte de nouveaux défis sanitaires ; le renforcement intégralement les primes de fonctions spéciales prélevés et procéder à l’augmentation substantielle de ces primes de fonction spéciale ainsi que les primes de garde et des primes de monture.

Autres doléances de ces syndicats : la problématique du recrutement des attachés et chargés de recherche ; le problématique du foncier (Point G, HGT, HDB) ; la révision du plan de formation et de carrière des agents de santé ; le paiement des primes Covid-19 dans les centres de prise en charge ; la gestion efficiente et consensuelle des ressources allouées aux services de santé. Enfin, l’application du décret concernant les actes personnalisés dans les structures publiques.

Cette batterie de revendications trouverait-elle satisfaction aux regards de la situation actuelle du pays ? C’est la grande interrogation que beaucoup se posent.

Seydou Karamoko KONE

Source: Bamakonews

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