GRANDE MANIFESTATION DU M5-RFP : QUAND LE PILLAGE DES BADAUDS DONNE UN AUTRE SENS A LA MARCHE

L’Assemblée Nationale pillée, l’ORTM assiégée et des véhicules de service et du personnel incendiés, des sièges de certains partis politiques de la majorité saccagés à Sikasso et à Bamako, des Stations-services TOTAL vandalisées à Bamako, des motos volées des boutiques pillées, des citoyens dépouillés de leur porte-monnaie et de leur téléphone. Tels sont les crimes dont se sont rendus coupables certains manifestants du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) donnant ainsi, un autre sens à la désobéissance engagée par les leaders du mouvement pour atteindre leur objectif qui n’est autre que la démission du Chef de l’État et de son régime.

Les Maliens et les maliennes ont été les témoins des actes de désolation qui se sont produits à Bamako et dans certaines régions à l’occasion de la manifestation initiée par le M5-RFP, le vendredi 10 juillet dernier. Invités à occuper les bâtiments publics et certaines grandes artères dans toutes les régions du pays dans le but de donner corps aux ‘‘dix (10) commandements de la désobéissance civile’’, certains manifestants du M5-RFP ont outrepassé les limites. À l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM), ils ont obligé les techniciens à couper le signal avant de vandaliser certains bureaux. Pis des véhicules de l’État ont été calciné en plus de ceux du personnel.

À l’Assemblée Nationale, les matériels ont été emportés et des motos volées par certains manifestants. Autrement dit, les manifestants ont été infiltrés par des voleurs, des centaines de voleurs car partout des casses ont été enregistrées. Au grand marché des boutiques ont été vandalisées tout comme les boutiques des Stations-service TOTAL de Niamana et de Daoudabougou. En Commune II du district de Bamako, le Quartier Général (QG) de Campagne de Karim KEITA, le fils du Chef de l’État a été pris pour cible et tous les matériels ont été emportés. Pareil constat à Sikasso, où les sièges des partis Rassemblement Pour le Mali (RPM) et Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) ont été vandalisés.

Par ailleurs c’est sans surprise que les maliens ont assisté à ces actes qui insultent l’idée de la désobéissance car, tout le monde savait qu’en invitant un peuple frustré à occuper un bâtiment public, on l’invite à ‘‘se rendre justice’’ à travers la destruction des biens de l’État qu’il considère comme ses biens qu’on lui a volés. Les leaders du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) ont indiqué que le Chef de l’État, Ibrahim Boubacar Kéita, ‘‘responsable de ces actes’’ au motif qu’il n’a pas respecté leur mémorandum et qu’en contrepartie, il doit s’assumer.

De l’autre côté, le M5-RFP n’est pas sans reproche car, les leaders du mouvement savaient que leur mot d’ordre n’allait jamais être respecté par le peuple qui le soutenait. Le fait aussi pour certains manifestants de s’en prendre à des biens privés donnent également un autre sens à la lutte. Heureusement que l’autorité morale du M5-RFP qu’est l’Imam Mahmoud DICKO a qualifié cet acte de vandalisme ‘‘contraire aux objectifs de la lutte’’. La Coordination des Mouvements et Associations et Sympathisants de Mahmoud DICKO (CMAS) a, par ailleurs parlé d’infiltration des gens qui veulent dénaturer la lutte du mouvement.  

Mahamane TOURÉ

Source: nouvelhorizonmali

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