Jugés pour » association de malfaiteurs »: Un trio de malfrats condamnés à trois ans de prison dont une année avec sursis

La Cour s’est penchée, hier lundi, sur l’affaire ministère public contre Baba Konaré, Cheickna Coulibaly et Gaoussou Kéita, jugés pour  » association de malfaiteurs « . A l’issue de l’audience, la Cour a retenu le trio dans les liens de l’accusation en leur infligeant, à chacun, trois ans d’emprisonnement, dont une année avec sursis.

 

Selon les informations de l’arrêt de renvoi, c’est courant décembre 2018 que les nommés Cheickna Coulibaly, Baba Konaré firent connaissance dans un kiosque de vente de café noir, au marché de Médine de Bamako, en Commune II. A partir de là, leurs rencontres se firent régulières, notamment au kiosque à café, où tout commença. Ils se mirent  à se fréquenter couramment à telle enseigne qu’Ils nouèrent amitié.

Le 10 janvier 2019, aux environs de 19 heures, étant à leur lieu de rencontre habituelle, Cheickna Coulibaly accompagné de Gaoussou Kéita et d’un certain Mohamed alias « Petit bandit » rejoignirent Baba Konaré, avec qui  ils convinrent d’enlever, dans la même nuit, une mobylette appartenant à un parent de Cheickna Coulibaly, à Niamana, en Commune VI du District de Bamako. Muni d’un arrache-clou et d’un couteau, le groupe emprunta un taxi passant par la place Vox, au centre-ville, pour se rendre au bar « Chez Rougeau« , à la gare routière de Sogoniko (Commune VI). Une fois parvenus à destination, ils passèrent le temps à consommer de l’alcool en guettant le moment propice à la bonne réussite de leur opération.

Vers minuit, lorsqu’ils quittèrent le bar à destination de Niamana, où ils devaient opérer cette nuit, la bande fut surprise par une patrouille du Commissariat de Police du 7è Arrondissement de Bamako qui, connaissant les antécédents du trio,  appréhenda d’abord le nommé Gaoussou Kéita puis parvint à mettre la main sur Baba Konaré et, le lendemain, les policiers arrêtèrent, à son tour, Cheickna Coulibaly.

Une enquête fut immédiatement ouverte par l’unité de police judiciaire à la suite de laquelle le trio fut poursuivi puis inculpé devant le magistrat instructeur pour  » association de malfaiteurs « .

Les inculpés ont tous reconnu sans ambages les faits qui leur étaient reprochés. Mais, paradoxalement, lors de leurs différents interrogatoires devant le magistrat instructeur, ils tentèrent, sans succès, de se dédire. En soutien à leurs dénégations, ils exposèrent qu’ils sortaient d’un bar pour emprunter un taxi lorsqu’une patrouille de la Police les a interpellés aux abords de l’avenue de l’OUA, au niveau de la gare routière de Sogoniko.

Devant la Cour, les accusés se sont succédé à la barre pour expliquer les faits à eux reprochés. En clair, ils déclarent avoir nourri l’intention d’aller commettre le forfait. Mais, leur projet a été contrarié en cours de chemin par la patrouille de la police qui les a embarqués.

Leur défense a toutefois plaidé coupable en demandant à la Cour de leur accorder de larges circonstances atténuantes. Quant au Parquet, il a demandé aux juges de les retenir dans les liens de la prévention, suivant l’article 175 du Code pénal.

La Cour, dans sa sagacité, a reconnu le trio dans les liens de l’accusation. Mais, en leur accordant des circonstances atténuantes suivant l’article 18 du Code Pénal. Du coup, les nommés Baba Konaré, Cheickna Coulibaly et Gaoussou Kéita ont été condamnés à 3 ans de prison, dont une année avec sursis.

Oumar Barry

Source: l’Indépendant

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