GREVE DES ENSEIGNANTS : L’école publique alitée, les enfants cherchent un remède

Notre pays est malade de son école, une République, deux écoles. L’école publique est en panne depuis des lustres. Parents d’élèves et enfants cherchent désespérément aujourd’hui la solution à cette crise qui n’a que trop duré.

L’éducation est un droit tout comme les autres droits. Le droit des enfants à l’éducation est violé. Et si on ne prend pas garde, ils seront les terroristes de demain. Depuis quelques jours partout à travers le pays l’on assiste médusé à des sorties dans la rue des enfants qui crient à hue et dia « la reprise des cours dans les établissements publics », « nous voulons étudier car nous sommes les cadres de demain ».
Selon toujours les écoliers en colère, « nous n’avons pas besoin d’une école à deux vitesses ». C’est un sentiment de ras-le bol qui anime les écoliers à travers tout le pays. Partout où ils sont sortis pour manifester ils ont le soutien indéfectible des parents d’élèves. La reprise des cours dans les établissements publics est fortement réclamée par les écoliers de tous les âges.
Mais jusqu’ici ils nont eu aucune oreille attentive et si la situation se corse tout le monde va se chercher. L’on a encore en mémoire 91 ! Mais les Maliens ne souhaitent pas la répétition de l’Histoire. Tout a commencé à ce rythme et au finish plus de contrôle.
Nombreux sont ceux qui pensent qu’au Mali, il y a une école pour les enfants des riches et une école pour pauvres. La démarcation est nette et elle interpelle les autorités de la République, seuls responsables de cette situation. Cette école des riches est celle ou étudient les enfants des gouvernants et des familles nanties du pays. Cette situation a été en son temps dénoncée et a fait lobjet de plusieurs rencontres, mais les lignes n’ont encore pas bougé.
Le gouvernement devrait tout mettre en oeuvre pour nous éviter de retomber dans la même situation que l’année dernière. Ce n’est en tous cas pas exclu. Aucun sacrifice n’est de trop pour l’éducation des enfants. Le gouvernement devrait prendre à bras le corps ce problème afin de donner la même chance à tous les enfants. Les syndicats ont le droit de réclamer un mieux-être mais devraient également voir la situation des enfants qui souhaitent apprendre pour bien assurer la relève. Le désespoir exprimé par les enfants devrait guider les autorités à faire des concessions avec les syndicats et autres acteurs de l’État.

Beldo Horè Sangho

EchosMedias

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