Les représentants des services techniques, des collectivités, des communautés, de la société civile, des légitimités traditionnelles et religieuses, des Forces de défense et de sécurité, des médias, des communicateurs traditionnels, des partenaires au développement et des ONG prennent part, depuis hier à Ségou, à un atelier d’actualisation de la stratégie de stabilisation des régions du Centre. La phase de Ségou et San intervient après les étapes des Régions de Mopti, de Douentza et de Bandiagara, tenues du 24 septembre au 4 octobre 2021.
La cérémonie d’ouverture a été co-présidée par le gouverneur de la Région de Ségou, Alassane Traoré et le représentant du gouverneur de la Région de San,Massa Sangaré. C’était en présence du maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoum Diarra et du secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre (SP-CGPC), Mohamed Lamine Haïdara.
L’objectif principal de cette rencontre de trois jours est d’améliorer la cohérence de la stratégie de stabilisation avec le contexte actuel de la crise qui sévit dans lesdites régions. Elle vise aussi à prendre en compte les résultats de l’atelier régional de Ségou et San d’actualisation dans le document de stratégie de stabilisation des régions du Centre, d’élaborer pour ces régions, un plan opérationnel de la stratégie comprenant des activités à court, moyen et long terme, de déterminer un échéancier réaliste pour la mise en œuvre des interventions et de définir un cadre de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du plan d’actions stratégiques.
À l’entame de ses propos, le secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre a rappelé que le présent atelier, qui s’inscrit dans un processus d’écoute et d’échanges avec tous les acteurs clés et partenaires, a pour but d’aboutir à une stratégie de stabilisation des régions du Centre.
Le SP-CGPC a pour mission principale, la coordination aux niveaux stratégique et politique des efforts de développement des régions du Centre. Selon Mohamed Lamine Haïdara, la coordination suppose l’existence d’un document de politique qui fixe les grandes orientations dont la déclinaison en actions concrètes conduira à une stabilisation progressive des régions dans les différents domaines.
Il a rappelé que des tentatives d’efforts ont été faites pour avoir ce genre de document. «Force est de reconnaître que les soubresauts politiques de ces dernières années 2020-2021 auxquels s’est ajoutée la Covid-19 n’ont pas permis l’élaboration d’un document consensuel validé par le gouvernement», a-t-il déploré, avant d’ajouter que plusieurs structures possèdent des documents de stabilisation sur la base desquels des activités sont menées.
En outre, le secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre a signalé que le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, après l’adoption du Plan d’action gouvernemental, a donné des orientations claires consistant à élaborer rapidement une stratégie de stabilisation des régions du Centre qui synthétisera l’ensemble des documents de politique existants pour atténuer progressivement les souffrances des populations. Ce document aura l’ambition d’être la seule et unique référence. Mohamed Lamine Haïdara a invité les participants à des échanges fructueux et constructifs, d’où sortiront des propositions pertinentes pour la stratégie de stabilisation du Centre.
Pour le gouverneur de la Région de Ségou, les actions identifiées par les acteurs régionaux et contenues dans le Plan de sécurisation intégré des régions du Centre (PSIRC) et la stratégie de stabilisation des régions du Centre restent, à ce jour, faiblement exécutées. Pour être sûr d’aboutir à des résultats probants, Alassane Traoré a indiqué qu’une révision de cette stratégie s’avère nécessaire compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain qui a pris une dimension importante.
Le chef de l’exécutif régional a adressé ses remerciements au secrétariat permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre pour son accompagnement, au Centre pour le dialogue humanitaire (HD) pour son soutien financier ainsi qu’à tous les partenaires qui contribuent à la stabilisation du Mali.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Source : L’ESSOR