Pupilles de la République : Solidarité agissante de l’État

Ces orphelins au nombre de 400 sont désormais détenteurs des documents qui leur permettent de bénéficier du soutien de l’État

 

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a procédé, samedi dernier dans la salle de banquets de Koulouba, à la remise des cartes de pupilles et des cartes bancaires à 400 pupilles de la Nation et de l’État. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw et de la ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré. Il est bon de rappeler que dans notre pays, le 30 octobre est désormais institué pour célébrer la Journée des pupilles de la Nation et de l’État.

L’événement a été l’occasion pour le président de la Transition d’exprimer son attachement à ces orphelins qui ont perdu leurs parents au moment où ils étaient au service de la nation. Cette action de solidarité et de reconnaissance de la Nation se traduit par une prise en charge des pupilles, à travers l’octroi de cartes de pupilles et de cartes bancaires.

Le chef de l’État a assuré que désormais ces pupilles de la nation et d’État bénéficieront d’un accompagnement du gouvernement, notamment d’un appui financier de 100.000 Fcfa par trimestre et par pupille, en plus de la protection sociale. «Je suis très heureux de présider cette cérémonie consacrée aux pupilles de la Nation et de l’État.

C’est un moment de reconnaissance envers ceux qui ont perdu leur vie dans la défense de la patrie», a relevé le colonel Assimi Goïta. Et de poursuivre à l’attention des pupilles, « vous avez perdu, soit un père soit une mère au cours d’une mission commandée. Cette guerre qui nous a été imposée et qui se poursuit dans la désolation et la terreur nécessite un engagement constant des Forces armées de défense et de sécurité dans la défense de la patrie. Cela jusqu’au retour définitif de la paix et de la sécurité au Mali ».

«Hélas, au cours d’un combat ou d’une guerre, on ne décide pas qui doit mourir ou qui sera blessé. C’est la raison pour laquelle, l’État décide de soutenir les enfants de ceux qui se sont sacrifiés pour la défense de la patrie», ajoutera le président de la Transition. Il a appelé que l’État a jugé nécessaire d’apporter sa solidarité à ces orphelins en guise de reconnaissance du sacrifice ultime de leurs parents pour que notre pays existe et continue d’exister. «Soyez rassurés que ces sacrifices ne seront jamais oubliés», a assuré le colonel Assimi Goïta.

Il a également tenu à féliciter et encourager la performance scolaire des pupilles après la proclamation des résultats des examens de fin d’année et les a exhortés à faire plus, car le Mali compte sur eux. «Nous avons pris bonne note de vos doléances. Le Premier ministre et la ministre en charge de la Santé seront mobilisés pour apporter une réponse à vos préoccupations», a adressé le président de la Transition aux pupilles habillés en tenue dorée.

Sitan Founé Keïta et Karounga Keïta ont reçu leurs cartes des mains du colonel Assimi Goïta. En retour, les enfants ont remercié le président de la Transition pour cette initiative dont ils jugent la valeur inestimable. Leur porte-parole, Rokiatou Diallo, a témoigné de cette reconnaissance aux plus hautes autorités. «Merci au président de la Transition mais aussi à l’Office national des pupilles en République du Mali (ONAPUMA) qui assure notre déplacement vers l’école».

Pour sa part, la ministre en charge de la Santé a exprimé sa satisfaction de constater le soutien total du président de la Transition à l’endroit des pupilles de la République. Diéminatou Sangaré a remercié le colonel Assimi Goïta pour l’accueil chaleureux et pour avoir donné l’occasion aux pupilles de se retrouver dans ce lieu majestueux (Palais de Koulouba).

«Je suis très réconfortée, aujourd’hui, d’être reçue à Koulouba par les plus hautes autorités du pays pour la concrétisation d’une promesse, celle de l’institutionnalisation de la Journée des pupilles et bien avant la création l’ONAPUMA. La gestion des pupilles est une action éminemment sociale dans la protection et la promotion des personnes vulnérable en général et des enfants en particulier», a soutenu la ministre Sangaré. Et d’affirmer que la création de l’ONAPUMA procède de la volonté inébranlable des autorités à contribuer à légalité de chance et à plus de justice sociale.

Selon les données de l’ONAPUMA, 944 pupilles (toutes catégories confondues) sont actuellement enregistrés dans notre pays. Il s’agit d’enfants de fonctionnaires, de militaires et paramilitaires mais aussi de civils qui ont perdu la vie au service de la patrie. En plus, il y a des enfants dont les parents ont été victimes des catastrophes naturelles où la responsabilité de l’État est engagée. Les pupilles sont des enfants de moins de 18 ans.

Amadou SOW

Source : L’ESSOR

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