Paix et réconciliation: la touche des arabophones

Le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, en partenariat avec l’Association de la conférence des cadres du Mali et le Conseil national des Arabophones du Mali, a organisé, le mercredi 22 septembre, au CICB, un espace d’échanges sur la paix et la réconciliation au Mali. Le thème de cette rencontre d’échanges était : «Le rôle des Arabophones dans la paix et le développement au Mali».

 

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de la Réconciliation, le Colonel-major, Ismaël WAGUE, du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou KONÉ, du Secrétaire général de l’Association de la Conférence des cadres du Mali, Sandy TOURÉ, du Président du Conseil national des Arabophones du Mali, M. Salam TRAORÉ.

Le Secrétaire général de l’Association de la Conférence des cadres du Mali a expliqué que leur organisation est apolitique et réfléchit régulièrement sur la situation du pays en vue de formuler des recommandations à soumettre aux autorités.
Il a soutenu que l’Association, après avoir échangé avec le ministère de la Réconciliation nationale, avait jugé nécessaire de prendre contact avec le Conseil national des Arabophones du Mali pour lui apporter sa contribution.
Pour sa part, M. Salam TRAORÉ a remercié l’Association de la Conférence des cadres du Mali pour avoir compris la pertinence des doléances des Arabophones et leurs impacts dans la recherche de la paix et la réconciliation.
Pour lui, la couche des Arabophones est la couche qui exprime le mieux la diversité du Mali dans la mesure où elle représente toutes les ethnies et qu’elle se trouve dans toutes les localités du pays.
« Les Arabophones ont des problèmes spécifiques à eux qui peuvent les amener à la frustration et à la recherche de la reconnaissance ailleurs », a affirmé Salam TRAORÉ.
Le Conseil national des Arabophones se veut un outil de développement pour tous les Arabophones et œuvre à unifier tous les Arabophones pour le développement, à inculquer la culture de la paix, à promouvoir l’emploi et assurer l’éducation citoyenne des arabophones, a-t-il développé.
Dans son intervention, le ministre Ismaël WAGUE a fait l’historique des rébellions dans notre pays, de l’indépendance à nos jours.
Pour la résolution de la crise, le ministre de la Réconciliation a expliqué qu’en plus de l’ONU, d’autres Organisations internationales et les organisations régionales (Unions Européenne, Union Africaine l’organisation des États de l’Amérique Centrale, la ligue Arabe, la CEDEAO, l’Union du Maghreb Arabe) développent des outils de médiation pour parvenir à la paix.
Selon lui, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé les 15 mai et 20 juin 2015, représente une étape décisive de sortie de cette crise.
Il a expliqué aux Arabophones qu’il s’agit de mener des actions novatrices dans les domaines suivants : la gouvernance et le cadre institutionnel, les questions de sécurité, le développement socioéconomique et culturel, la réconciliation, la justice et les questions humanitaires.
Le ministre WAGUÉ a fait savoir que la stratégie adoptée repose prioritairement sur 4 piliers, à savoir : renforcer la cohésion sociale et la paix, promouvoir progressivement la reprise économique, assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, renforcer les capacités de résilience des populations.
Il a informé que son département a élaboré un document de stratégie, assorti d’un Schéma directeur basé principalement sur la réalisation des axes suivants : la promotion de la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale ; le soutien et l’accompagnement des actions de réconciliation nationale.
Les défis à relever, eux, sont d’ordre politique, sécuritaire, économique et social, sans lesquels les populations ne percevront pas les dividendes de la paix.
Cette journée d’échanges a été sanctionnée par l’adoption d’une série de recommandations qui seront remises à qui de droit.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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