Mort d’Ibrahim Boubacar Keïta : le Mali perd un de ses valeureux fils

Décédé à l’âge de 76 ans, à son domicile privé, à Sébénikoro, les obsèques d’Ibrahim Boubacar Keïta sont prévues ce vendredi 21 janvier. Avec sa mort, le Mali perd un de ses valeureux fils.

 

De son accession à la présidence de la République jusqu’à sa mort, survenue le 16 janvier 2022, l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », n’a pas eu le temps de se reposer ni de profiter pleinement de ses petits-enfants qu’il adorait tant.

Après sa courte interpellation par la junte militaire, qui l’a déposé le 18 août 2020, « IBK » regagne sa résidence privée de Sébénikoro, en commune IV du district de Bamako. Depuis, loin de la vie publique, il luttait contre une maladie qui a nécessité son déplacement à plusieurs reprises aux Émirats arabes unis. Finalement, il s’est éteint à l’âge de 76 ans.

 « Je ne souhaite qu’aucun sang soit versé pour mon maintien aux affaires. » C’est par ces propos, tenus le jour de sa démission, qu’il a mis fin à sa carrière atypique. Ibrahim Boubacar Keïta a été tour à tour ministre, premier ministre, président de l’Assemblée nationale avant de devenir président du Mali en 2013, puis réélu en 2018.

Valeureux fils

Cependant, il sera renversé par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), dirigé par le colonel Assimi Goïta, après plus de 30 ans consacrés à la politique.

Nous étions nombreux à dénoncer sa politique, son manque de résultats. Mais, même ses opposants sont unanimes sur sa vaste culture, son amour pour le Mali. Et surtout sa générosité et son empathie. Cet humanisme, il en a fait montre à plusieurs reprises par des «larmes présidentielles» : après la disparition  de nos confrères de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon ou encore lors des obsèques de son ami Ousmane Tanor Dieng, en juillet 2019.

Nous ne serons point d’accord sur son bilan : lorsque les uns vont dénoncer le laxisme d’un amoureux de la France, qui a laissé son entourage et sa famille mal gérer le pays, d’autres vont certainement soutenir que les défis étaient trop pour l’homme et qu’il a fait ce qu’il a pu. « Pendant 7 ans, j’ai eu le bonheur et la joie d’essayer de redresser ce pays du mieux de mes efforts […] », avait-il déclaré lors de sa démission.

La mort du président « IBK » complète à trois le nombre de nos anciens chefs d’État décédés en moins de deux ans. Avec sa mort, le Mali perd un de ses valeureux fils.

Source : Benbere

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