L’idée des Assises nationales de la refondation à l’ADEMA: Marimantia Diarra à l’opposé de Tiémoko Sangaré

Depuis le changement à la tête de l’Alliance pour la Démocratie au Mali – Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), la vision a presque changé. L’ancien bureau, qui n’était pas dans la logique de soutenir la transition actuelle n’a pas pu résister. Contrairement à celui-ci, le nouveau bureau désormais dirigé par Marimatia Diarra est un fervent supporteur de la transition. Il l’a fait savoir dans les colonnes du quotidien national, L’Essor.  

 

À la question de savoir si la tenue des Assises nationales de la refondation, la création de l’Organe unique de gestion des élections, et surtout l’éventuelle prorogation de la Transition, sont des sujets partagés  au sein de la Ruche, il a été sans équivoque.  Selon Marimantia Diarra, le 6econgrès de l’Adema-PASJ tenu du 16 au 18 octobre 2021 a formulé des résolutions qui doivent être exécutées. “Ces résolutions indiquent clairement que nous devons participer aux Assises nationales de la refondation, mais dans le cadre d’une participation responsable et patriotique’’, a-t-il fait savoir.

“Nos représentants défendront nos réflexions, nos points de vue, car il faut le dire sans fausse modestie, depuis la crise qui sévissait bien avant les évènements du 18 août 2020 et depuis ces évènements, notre parti a produit et transmis beaucoup de réflexions stratégiques et de propositions pratiques qui n’ont toujours pas été exploitées à notre goût. Leur utilisation aurait peut-être pu permettre d’anticiper sur bien de nos préoccupations sociopolitiques actuelles’’, a-t-il ajouté précisant que “l’Adéma-PASJ n’a jamais été opposée à l’Organe unique de gestion des élections. Notre parti proposait qu’il soit différé du point de vue, mise en œuvre afin de pouvoir respecter la durée de la Transition comme initialement prévue’’.

Matrimatia a même lancé “un appel à tous nos militants, militantes et sympathisants de même qu’aux autres partis politiques et organisations de la société civile qui partageaient avec nous le choix d’un boycott de ces assises d’éviter « la politique de la chaise vide » qui priverait ces assises de leurs contributions capitales surtout que l’inclusivité semble sincèrement prônée par les autorités de la Transition qui ont évolué depuis la formation du gouvernement que nous avions tous critiqué après notre consultation sans résultat qui a plutôt été pour nous un «da soumu soumu» de mauvais goût’’.

Sur la question de l’arrivée de Wagner, pour la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, il trouve l’approche de la diversification des partenaires plus ou moins bonne.

“Je le répète, la Transition se déroule dans un contexte sociopolitique et sécuritaire très défavorable caractérisé par une violente guerre asymétrique qui nous est imposée. Les autorités de la Transition qui comptent beaucoup de militaires bien formés et informés qui ont étudié dans de très prestigieuses écoles de guerre du monde sont de mon point de vue, bien outillés pour savoir ce qu’il faut pour préserver notre patrie à laquelle de par leur métier ils ont offert leur vie, pour apprécier la situation et ce qu’ il y a de mieux à faire au regard des résultats obtenus sur le terrain depuis une décennie de guerre contre le terrorisme.

Les dirigeants de la Transition ont tous les paramètres pour bien apprécier la situation et faire les choix qu’il faut au regard des réalités y compris géopolitiques et du point de vue de la mondialisation et de nos intérêts d’État’’.

Kevin KADOASSO  

Source : LE COMBAT

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