Désintox: les ravages d’un ego surdimensionné

Avec une personnalité gaffeuse du genre du Boubouni national, en proie à des pulsions totalitaires, on est forcément baladé, consacrant la victoire du n’importe-quoi-isme. Parce que le sujet des législatives est particulièrement important qu’il mérite beaucoup mieux que des propositions démagogiques.

Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.

Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

Le poker menteur

INTOX

Le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, après avoir voté au centre du Groupe scolaire Mamadou Goundo Simaga à Badalabougou, le dimanche dernier s’exprimait ainsi : « ces élections sont vitales pour notre pays quand on voit les difficultés dans lesquelles nous sommes, la fragilité du pays aujourd’hui d’un point de vue sécuritaire, social et dans les relations communautaires ».

DÉSINTOX

Non, les élections sont plutôt vitales pour l’ego du Premier ministre hermétiquement fermé aux critiques et suggestions et pour le confort du régime qui a clairement besoin d’une Assemblée nationale reconfigurée à son goût. Respectons un peu l’intelligence des gens : la fragilité sécuritaire du pays n’a rien à voir ni avec l’Assemblée ni avec les députés. Ils étaient là, quand les jihadistes dictaient leur loi ; ils étaient là quand le Mali achetait des avions frelatés ; ils étaient là quand des villages entiers étaient massacrés (Ogossagou, Koulougon-Peulh) et quand les militaires eux-mêmes se faisaient massacrer.

La fragilité sociale ? Commençons par la fin. L’article 39 de la Loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale n’est toujours pas appliquée conduisant à une paralysie quasi générale de l’école malienne. Cette loi a pourtant été votée par les députés à l’Assemblée nationale.

Une fragilité du pays du point de vue des relations communautaires ? C’est au Centre qu’il y a des problèmes qualifiés de ‘’communautaires’’ par pur opportunisme ; parce que les Maliens ont compris ce qui s’y trame. Aucun cheval de Troie ne nous fera peur.

Le flop retentissant

INTOX

« Mais des dispositions ont été prises pour minimiser totalement les risques ».

DÉSINTOX

Quand on donne des consignes contradictoires, aucune disposition ne peut minimiser les risques. C’est Gouvernement de la République du Mali, dans le cadre de la prévention du COVID-19, qui a édicté des mesures-barrières : se laver les mains le plus régulièrement possible, avec un gel hydro alcoolique ou du savon, et frotter pendant une bonne trentaine de secondes pour que ce lavage soit efficace ; éviter à tout prix de projeter des gouttelettes de salive dans l’air, en toussant et en éternuant dans son coude ou dans un mouchoir ; garder une distance d’au moins un mètre avec toutes les personnes qu’on rencontre et avec ses proches les plus faibles, en mettant fin aux poignées de mains, aux bises et aux embrassades ; utiliser des mouchoirs à usage unique, laver de temps en temps les surfaces et les objets les plus utilisés dans la maison et ne pas utiliser les mêmes verres, couverts et vêtements que les autres personnes ; quand on est malade, porter un masque peut être utile, ainsi que demeurer le plus possible isolé de ses proches et limiter au maximum les déplacements pendant 14 jours ; respecter la période de confinement, en limitant ses déplacements aux strictes nécessités et en prenant l’air seul, à plusieurs mètres de distance de toute autre personne.

Le même Gouvernement fait passer un message sur les conditions sanitaires, lors du scrutin du 29 mars 2020 : éviter les regroupements à l’intérieur et à l’extérieur des centres les bureaux de vote ; respecter une distance d’au moins un mètre entre eux dans les files d’attente ; respecter les mesures-barrières sanitaires ; éviter les poignées de mains ;  éviter les accolades ;  se laver les mains avant et après le vote.

Du point de vue sécuritaire, ç’a été le grand flop. Depuis le mercredi 25 mars 2020, Soumaïla CISSE, chef de file de l’Opposition, candidats aux élections législatives, et certains de ses camarades sont enlevés par des individus non identifiés. Deux candidats dans la circonscription électorale de Nara ont été braqués et soulagés de leurs biens ; un Maire, candidat ADEMA-PASJ aux élections législatives, son chauffeur et son porte-parole ont été enlevés. Si les deux derniers ont été libérés, l’on est toujours sans nouvelle du candidat.

On veut quand même nous faire croire que les dispositions sont prises pour minimiser les risques.

Le foutage de gueule

INTOX

« J’en appelle à l’ensemble des Maliennes et des Maliens sur l’ensemble du territoire d’en faire pareil pour assurer que notre démocratie puisse continuer à fonctionner normalement »

DÉSINTOX

Figurez-vous que les Maliennes et des Maliens sur l’ensemble du territoire, leur priorité vitale, c’est qu’eux-mêmes puissent fonctionner normalement ; parce que c’est loin d’être le cas avec un État failli sur tous les registres. Une démocratie qui mande ses enfants dans la contamination au COVID-19 dans l’encrier, dans la violation de la distance barrière d’au moins un mètre, peut bien ne pas fonctionner que les Maliens n’en auraient pas de regret. Le regret, ce pour ceux qui ont l’obsession de siéger à Bagadadji pour servir les intérêts d’un régime aux relations de plus en plus détricotées avec la population. Arrêtons avec le foutage de gueule absolu.

 

Source: info-matin

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