Gestion de la commune urbaine de Nioro : 8 992 728 FCFA d’irrégularités financières décelées par le BVG

Au cours de sa vérification financière à la commune urbaine de Nioro dont le rapport final a été rendu public le 24 novembre 2021, le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a pu constater des irrégularités financières relatives au paiement de salaires indus dont le montant s’élève à 8 millions 992 728 FCFA.

Cette vérification financière a concerné la gestion de la commune urbaine de Nioro au titre des exercices 2018, 2019, 2020 et 2021 (31 mars). Selon le Bureau du Vérificateur général, ladite vérification a pour objectif de s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de recettes et de dépenses. « Les travaux ont concerné les dépenses de fonctionnement, d’investissement ainsi que les recettes », peut-on lire dans le rapport.

Ainsi, à travers cette vérification financière, le BVG décèle 8 millions 992 728 FCFA d’irrégularités financières. « Transmission et dénonciation de faits par le Vérificateur général au président de la section des comptes de la Cour Suprême et au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kayes charge du Pôle économique et financier relativement au paiement de salaires indus pour un montant total de 8 992 728 F CFA », précise le rapport.

En plus de ces irrégularités financières, le Bureau du Vérificateur général (BVG) a également relevé des irrégularités administratives qui concernent des dysfonctionnements du contrôle interne. Ainsi, le Vérificateur général a formulé des recommandations : « Le maire de la commune urbaine de Nioro doit mettre en place un fichier-fournisseurs conformément à la réglementation en vigueur ; élaborer et soumettre les plans prévisionnels annuels de passation des marchés à l’adoption du Conseil communal et à l’approbation de la direction générale des marchés publics et des délégations de service public au plus tard le 30 septembre de l’année précédant l’année budgétaire concernée ; établir une liste restreinte de bureaux d’études qualifiés pour le choix des prestataires intellectuels; veiller à la tenue du registre d’enregistrement des offres ; veiller au respect des modalités de clôture des registres d’actes d’état civil ; appliquer la procédure de pénalité de retard aux marchés exécutés lorsque requis. »

Aussi, le Vérificateur général recommande-t-il au Conseil communal de saisir les commissions de travail sur les questions d’intérêt communal et de veiller à leur fonctionnement conformément à la réglementation en vigueur. « Quant au Régisseur de recettes et au Régisseur d’avances, ils doivent constituer la caution, alors que le Comptable-matières adjoint doit tenir l’ensemble des documents de la comptabilité-matières et procéder à la codification des matières », a-t-il ajouté.

Ismaël Traoré

Source : Ziré

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