Agression contre le président de la Transition, le 20 juillet dernier: La classe politique et la société civile condamnent un » acte ignoble et inacceptable «

 » La tentative d’assassinat du président de la Transition  » a provoqué une avalanche de réactions à l’interne et à l’extérieur du pays. La classe politique et la société civile condamnent unanimement un  » acte ignoble, inacceptable  » qui n’avait, selon le M5-RFP, d’autre objectif que de plonger le pays dans un désordre indescriptible.

 

Le 20 juillet, Colonel Assimi Goïta, investi le 7 juin dernier président de la Transition, a échappé à une tentative d’assassinat à la grande mosquée de Bamako, où il s’était rendu pour la prière de l’Aid-El-Kébir. Son agresseur avait, au vu d’une vidéo de la scène largement diffusée dans les réseaux sociaux, l’intention de l’égorger après avoir franchi le périmètre de sécurité. Le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune II a aussitôt ouvert une enquête.

Cette agression sur l’homme qui incarne désormais la première institution du Mali a provoqué une avalanche de condamnations et un débordement de sympathie. Le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), ayant condamné cette attaque, évoque  » un geste ignoble constituant une atteinte à trois symboles : la grande mosquée, le jour de la plus grande fête musulmane et la personne du Chef de l’Etat « .

 » Déstabiliser la Transition « 

Selon le Comité stratégique du M5-RFP, cette tentative d’agression n’avait d’autre objet que de plonger le pays dans un désordre indescriptible, compromettant la bonne marche de la Transition en cours. Ce mouvement, dans son communiqué, salue « la  promptitude des forces de sécurité «  et demande au peuple malien de rester mobilisé et vigilant pour servir de rempart contre toutes les forces du mal qui veulent perturber la bonne marche de la Transition et déstabiliser les institutions de la Transition.

L’Action Républicaine pour le Progrès (ARP), un autre regroupement de partis politiques, parle aussi d’  » acte ignoble visant à déstabiliser davantage le pays qui a besoin de cohérence et d’unité « . Ce regroupement, dirigé par Tiéman Hubert Coulibaly, condamne une attaque que rien ne peut justifier, demande des enquêtes et exprime sa  » solidarité au président de la Transition « .

Traduire les auteurs et complices en justice

Des partis politiques comme le RPM, l’URD, l’ADEMA-PASJ, l’ASMA-CFP, Yelema, le PARENA, le PSR ont tous condamné l’agression contre le Chef de l’Etat. L’ex-parti présidentiel qualifie  » l’acte  » de  » lâche et incompréhensible  » et appelle à  » l’union sacrée dans le cadre de la gestion apaisée, consensuelle et participative de la Transition « . L’URD déplore, à son tour,  » un acte ignoble et inacceptable «  et invite le gouvernement  » à rechercher et à traduire en justice les auteurs et coauteurs et éventuels complices « . L’ADEMA-PASJ dénonce une  » lâche tentative d’atteinte à l’intégrité physique du président de la Transition « .

 » Cet événement malheureux aurait pu plonger notre pays dans des moments de grandes incertitudes et hypothéquer le bon déroulement de la Transition « , a affirmé Soumeylou Boubèye Maïga au nom de son parti, dans une déclaration. Yelema exprime sa préoccupation quant à la qualité du dispositif de sécurité autour des institutions.  » J’ai été consterné par la nouvelle de la tentative d’attentat à la vie du Président de la Transition. Je condamne fermement cet acte malveillant qui est contraire à tout ce qui illustre notre pays « , a déclaré son ancien président, Moussa Mara, également ancien Premier ministre.

 » Sursaut républicain « 

 » Attaquer le Président de la République, c’est attaquer la République, c’est attaquer le principe républicain et c’est inacceptable « , a indiqué le bureau Politique du Parti Socialiste pour le Renouveau (PSR). Cette formation politique, dirigée par Emile Salam Sow, appelle à  » un sursaut républicain « .

La CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko dit avoir appris avec  » stupéfaction une tentative d’assassinat « , estimant que la situation du pays est plus que critique. Elle affirme qu’elle  » n’approuvera aucun fait de déstabilisation de la République « . Après avoir condamné l’acte, le CSDM, de Mohamed Chérif Haïdara, appelle à la sérénité pour la poursuite de la Transition jusqu’à son terme.

 » Un acte choquant  » selon la France

L’agression a également fait réagir la milice dogon  »Dan Nan Ambassagou », dont le chef d’Etat-major, Youssouf Toloba, dit  » condamner avec la dernière énergie cette action criminelle visant à déstabiliser le processus de Transition en cours « . Ce mouvement réitère  » son soutien au président de la Transition pour la réussite de sa mission « .

Au plan international, la France, partenaire stratégique du Mali, a condamné vivement l’agression contre le président de la Transition, qu’elle qualifie d’ » acte choquant, survenu de surcroit un jour particulier de paix et de tolérance « . Ce pays appelle à  » la sérénité pour la poursuite de la Transition jusqu’à son terme « .

Moussa Sayon CAMARA

Source: l’Indépendant

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