Taïwan : les Etats-Unis font de la «provocation» et veulent «ouvrir un nouveau front», estime Mélenchon

Le déplacement de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Pelosi à Taïwan ? Une « provocation », juge sur son blog le chef de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, affirmant qu’il « n’y a qu’une seule Chine », en pleine tension entre Taïpeï et Pékin.

L’initiative de Nancy Pelosi, prise dans le cadre d’une tournée asiatique, est considérée par la Chine comme une provocation, un soutien aux partisans de l’indépendance de Taïwan et un reniement de la promesse des États-Unis de ne pas avoir de relations officielles avec l’île. La Chine a jeudi initié des manœuvres militaires, tirant notamment des missiles au-dessus de l’île.

Parlant de « provocation des USA à Taïwan », Jean-Luc Mélenchon estime dans son billet de blog hebdomadaire qu’il « n’y a qu’une seule Chine » en référence au territoire continental et que « Taïwan est une composante à part entière de la Chine », reprenant un vocable défendu par le régime de Pékin, mais refusé par les autorités de Taipei. « Le bilan réel de ce genre de mesures sera fait » « On devine d’avance le lamento anti Chinois qui va bientôt nous être servi sans relâche par les chaînes de propagande en continu », écrit Jean-Luc Mélenchon. Et de poursuivre : « Évidemment, on va bientôt parler de sanctions économiques.

Un jour ou l’autre, le bilan réel de ce genre de mesures sera fait. Il suffit de voir ce qui se passe à propos de la Russie (NDLR : dans la guerre en Ukraine) pour comprendre à qui profite cette stratégie ». Issue d’un parti indépendantiste, l’actuelle présidente Tsai Ing-wen refuse, contrairement au gouvernement précédent, de reconnaître que l’île et le continent font partie « d’une même Chine ». « Les Chinois régleront le problème entre eux. Il n’y a pas d’autre issue raisonnable possible », balaye Jean-Luc Mélenchon, qui accuse les États-Unis de vouloir « ouvrir un nouveau front ». Cette position est tenue depuis longtemps par l’Insoumis, qui disait l’année dernière refuser « la guerre froide avec la Chine », au sujet d’une proposition de résolution en faveur de l’association de Taïwan aux travaux des organisations internationales, à l’Assemblée nationale.

Source: leparisien.fr

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