Affaire Diaba Sora : Deux Maliens résidant en France y trouvent leur compte !

Depuis quelques jours, Diaba Sora est enfermée à Bolé, la prison des femmes à Bamako pour « injures » sur les réseaux sociaux. Deux Maliens résidants en France, Sékou Nimaga dit Chico et Dickel Bah alias ‘’Malika Ka Fiman’’, n’ayant pas apprécié cette détention de la star malienne, se sont attaqués au procureur de la Commune IV du district de Bamako. Ce qui leur vaut la plainte des deux syndicats de magistrats, le SAM et le SYLIMA.

Les syndicalistes du syndicat autonome des magistrats (SAM) et le syndicat libre des magistrats (SYLIMA) n’ont pas tardé à réagir face à des propos récemment distillés sur les réseaux sociaux par deux de leurs compatriotes. Il s’agit du nommé Sékou Nimaga alias Chico et de Dickel Bah dite ‘’Malika Ka Fiman’’ de la France. Cette plainte, datant du 2 juin 2021, regrette l’expansion des vidéos sur les réseaux sociaux par les deux personnes mécontentes dans l’affaire de Diaba Sora. Dans ces vidéos datant de fin mai 2021 et largement distillées sur le réseau social Facebook, Sékou Nimaga et Dickel Bah s’attaquent avec une violence sans précèdent et en des termes vulgaires au procureur de la République près le tribunal de la commune IV du district de Bamako, lit-on dans le document des syndicalistes. Les deux maliens contestent le dépôt de mandat décerné par ce procureur de la commune IV contre la dame Diaba Sora.

 

« Dans lesdites vidéos, expliquent les plaignants, les deux personnes traitent le procureur de délinquant, de voyou, de corrompu et vendu ».Pire, elles vont jusqu’à donner la localisation du domicile de Idrissa Touré, le procureur de la commune IV. Elles menacent de livrer sur Facebook les noms de ses épouses, voire de le salir sur les réseaux jusqu’à la fin de sa vie, déplorent les syndicalistes. Selon ces derniers, les deux maliens continuent par faire des menaces en divulguant tous les détails de la vie privée du procureur, et en le suivant partout où il se rendra. Des faits qui, d’après eux, salissent non seulement l’honneur et la délicatesse dudit magistrat, mais aussi et surtout de la magistrature. Sur la base de ces faits, SAM et SYLIMA estiment que l’infraction qualifiée de « délit d’outrage à magistrat » prévu et réprimé dans l’article 147 de la loi N°01-079 du 20 août 2001 portant code pénal en République du Mali est consommée. Pour les plaignants, ces attaques sont aussi constitutives d’infractions de menaces par le biais d’un système « d’information et d’injures commises par le biais d’informations, prévues et punies par les articles 20, 21 de la loi N°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité ».

 

Se disant déterminés à défendre le corps de la magistrature, les deux syndicats ont manifesté leur soutien au procureur de la commune IV, et porté plainte contre les deux auprès du juge d’instruction du 2ème cabinet du Pôle judiciaire spécialisé de Bamako.

Mamadou Diarra

Source: Journal le Pays- Mali

 

 

 

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