L’œil de Le Matin : Quand l’ivresse du pouvoir nous tient !

Le jour où tu accèdes au pouvoir, tu es pris en charge en totalité, tes proches sont adulés et à peine si quelqu’un ne va pas leur proposer de ch… à leur place. Tout ce que tu fais est écrit et permis dans les livres saints. Les rares personnes qui osent te dire la vérité sont vite écartées : Kô gniengow do (hypocrites ou égoïstes voire jaloux) ! Tout t’est permis.

 

Je me rappelle qu’on nous coupait la route pour laisser passer un beau fils national qui se croyait tout permis jusqu’à ce qu’il fuit nuitamment au Sénégal. Karim Kéita ! Karim de tous les scandales, Karim de toutes les extravagances. Est-il une victime ou un bourreau ? Il est victime de vous tous, ses défenseurs qui vous réjouissez de ce mandat d’arrêt international contre lui aujourd’hui. Il est victime de vous, ses amis qui avez profité de ses largesses pour ensuite le livrer à la population. Il ne l’a pas fait seul, vous étiez avec lui, vous l’avez encouragé, applaudi et adulé.

Là où Karim doit être pris et jugé, Messieurs les magistrats, n’oubliez pas ses amis, ses clubs de soutiens, ceux qui ont voté pour lui, Allah kama (de grâce). Je suis révoltée de voir certains qui, jusque là, vont le voir en RCI (République de Côte d’Ivoire), ont profité des voyages avec lui dans le Boeing national, ont crié aux loups avec lui et qui disent aujourd’hui qu’ils lui ont tout dit mais qu’il n’écoute personne. Mon ami ne m’écoute pas, je continue à profiter de lui et de ses relations : suis-je mieux que lui ?

Ne soyez donc pas surpris le jour où vous entendrez qu’il a été retrouvé grâce à son meilleur ami. Teriya tè, intérêt kô do. Ce n’était pas de l’amitié, mais une relation d’intérêts !

Tatou

Source : Le Matin

Suivez-nous sur Facebook sur