Edito : Halte à la gestion virtuelle de la Transition !

Au lieu de s’attaquer à la résolution des problèmes dès leur arrivée au pouvoir pour, selon eux, « rectifier la trajectoire de la transition », les efforts ont été consentis à accuser les autres d’être à l’origine de tous les malheurs du pays. Des manifs ont été financées par eux pour traiter les autres de tous les péchés d’Israël. On a l’impression que le pays est géré virtuellement. De grâce, on ne gère pas un pays confronté à une crise multidimensionnelle sur les réseaux sociaux. Ressaisissiez-vous car l’heure est extrêmement très grave. Des champs de riz brûlés dans la zone de Niono, l’insécurité est quotidienne et récurrente sous un régime militaire où la sécurisation du territoire ne doit même pas être une question de priorité, mais une question d’honneur.

Les prix des denrées alimentaires grimpent sous l’impuissance d’un chef de l’Exécutif beau parleur, mauvais meneur. Au lieu de s’atteler rapidement à la résolution de ces crises, on assiste à des discours populistes et démagogiques afin de manipuler les masses populaires. Ceux qui ont un regard critique sur la gestion de la Transition refusant de les suivre aveuglement, sont vilipendés, traités d’apatrides et partisans de 5ème colonne sur les réseaux sociaux. Vous allez finir cette danse des masques et la réalité du terrain vous frappera de plein fouet sur votre visage. Un chef de l’Exécutif résout les problèmes mais, malheureusement, Choguel semble être un problème de plus. A part les discours populistes, il peine à solutionner les problèmes. Et du coup,  selon plusieurs observateurs, il est devenu un véritable blocage pour la réussite de la Transition.

Les colonels Malick Diaw et Sadio Camara ont été obligés de se rendre respectivement au Burkina et en Côte d’Ivoire pour solutionner la politique d’isolement du Mali du Premier ministre. Il est vraiment temps que le colonel président de la Transition, Assimi Goïta, s’implique à rassembler les Maliens. Il faut cependant un nouveau Premier ministre rassembleur. La transition doit être soutenue par tous les Maliens, mais pas de manière inconditionnelle. Ce nouveau PM doit faire prévaloir le dialogue entre tous les enfants du pays plutôt que le ‘’Choguelisme’’ qui semble être caractérisé par les invectives, les menaces, la polémique et la propagande.  L’heure est extrêmement très grave ou l’essentiel qui est la survie du pays se trouve très menacé. L’intérêt général doit primer sur l’intérêt particulier ou partisan, les slogans ne peuvent pas remplacer la réflexion menant à l’action pouvant permettre à notre pays de retrouver la paix, la sécurité  et la prospérité dans un avenir proche. A bon entendeur salut !

Aliou Touré

Source: Le Démocrate- Mali

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