SECTEUR SEMENCIER : Les experts maliens valident les études TASAI 2020 et 2021

L’Etude Pays de l’Indice d’accès aux semences en Afrique (TASAI), en collaboration avec la Direction nationale de l’Agriculture, a organisé, le vendredi 23 juillet 2021, l’atelier sur le secteur semencier du Mali.  Objectif : permettre aux experts maliens et africains de discuter des résultats de l’étude 2020 menée par Tasai au Mali et de présenter ceux de 2021.

 

La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le ministre du Développement rural, Modibo Kéita, en présence de Dr Issoufou Kapran, représentant de TASAI) et de plusieurs paysans et acteurs du monde rural.

Selon ses organisateurs, l’atelier a permis aux experts maliens et africains de discuter des résultats de l’étude 2020 menée par TASAI au Mali et de présenter ceux de 2021.

L’Indice d’accès aux semences en Afrique (TASAI) est un projet de recherche sur le secteur semencier visant à encourager les gouvernements africains et les autres acteurs du secteur semencier à créer et maintenir des environnements propices au développement accéléré d’un système semencier dynamique dirigé par le secteur privé.

Quant à la recherche de TASAI, elle évalue le secteur semencier selon 20 indicateurs, regroupés en 5 catégories à savoir : recherche et développement, compétitivité du secteur semencier, politiques et réglementations, soutien institutionnel et services aux petits exploitants agricoles.

Le rapport de l’étude menée par TASAI au Mali en 2020 a révélé des améliorations depuis 2018. Il s’agit notamment de la mise à jour des instruments politiques ; les efforts du gouvernement pour améliorer le contrôle qualité des semences, par exemple nouveau labo à Ségou ; la quantité élevée d’inspecteurs des semences (capacité de contrôle qualité accrue).

Cependant, TASAI déplore la faible quantité d’homologations de variétés (notamment le riz et le niébé) ; les faibles volumes de production de semences (y compris les semences de riz bien que le Mali soit le CNS en Afrique de l’Ouest) ; la nécessité de renforcer le contrôle du commerce des semences (la plupart des exportations ne sont pas enregistrées) ; le coût élevé du coût de l’importation des semences (dû à la TVA et aux droits de douane élevés).

Pour le ministre du Développement rural, Modibo Kéita, le gouvernement reconnaît le rôle essentiel que joue un système semencier dynamique dans le développement de notre secteur agricole. « L’agriculture est le pilier de l’économie malienne. Environ 57% de la population active tire ses revenus de l’agriculture. Qui plus est, l’Agriculture contribue à plus de 42% du PIB. La vision du Plan national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) a constitué le moteur de l’économie malienne pour le secteur rural », dira le ministre.

Aussi, a-t-il souligné, il est impossible d’atteindre cette vision de l’agriculture sans avoir un secteur semencier dynamique et efficace.

« Les pays dotés de systèmes semenciers robustes ont également de forts taux d’utilisation d’intrants améliorés par les petits exploitants agricoles. Au Mali, par exemple, l’utilisation de semences certifiées varie en fonction des cultures, d’environ 1% pour les semences d’arachide à environ 15% pour les semences de maïs. En revanche, au Kenya, en Zambie et au Zimbabwe, plus de 70% des agriculteurs utilisent des semences de maïs certifiées », a précisé le ministre Modibo Kéita.

Par ailleurs, a-t-il fait savoir, ces objectifs peuvent être atteints au Mali à condition d’avoir un environnement favorable en place.

« Et c’est précisément le rôle du gouvernement de fournir et de maintenir cet environnement favorable. Le gouvernement malien a accompli des progrès significatifs à cet égard ».

Il ressort du rapport, la nécessité de développer des programmes de sélection privés.

En 2018 et 2019, le ministère a adopté 6 réglementations relatives aux semences pour mettre en œuvre la loi malienne sur les semences. Ces réglementations adressent de nombreux points, y compris : la mise en place du Comité national des semences, la procédure d’enregistrement des producteurs semenciers et l’institutionnalisation du catalogue national des variétés de plantes. Le gouvernement se concentre à présent à mettre en œuvre ces réglementations.

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