La Côte d’Ivoire non plus n’échappe pas à l’inflation généralisée des prix

Côte d’ivoire : Malgré les mesures gouvernementales pour limiter la flambée des prix des produits de première nécessité, les consommateurs subissent toujours la cherté de la vie en Côte d’Ivoire. Carburant, pain, riz, bière, fruits et légumes, loyers, transports, pratiquement aucun produit ou service n’est épargné.

En Côte d’Ivoire, la grogne monte… Les consommateurs se plaignent, jour après jour, de la cherté de la vie. En effet, tout augmente sur le marché et devient moins accessible aux différentes bourses. Les produits de première nécessité connaissent même régulièrement une flambée des prix.

Ainsi, le kilogramme de riz est maintenant à 500 FCFA, au lieu de 300 auparavant, l’huile de palme raffinée est désormais à 1.200 FCFA le litre contre 1.000 FCFA dans le passé. Et le kilo de viande de veau passe de 2.500 FCFA à 2.800, voire 3.000. Des augmentations en cascade qui agacent la ménagère et le bon père de famille qui n’arrivent plus à boucler les fins de mois.

«J’ai constaté que le marché est devenu cher. Tout a augmenté. Les prix ne font que grimper chaque jour. Avant avec 5.000 FCFA (environ 7,5 euros), je faisais le marché et j’étais satisfaite, mais aujourd’hui même avec 15.000 FCFA (22,5 euros) on ne s’en sort pas à cause de la cherté de la vie», déclare Victorine Kouassi, une citoyenne venue s’approvisionner sur un marché d’Abidjan.

Et pourtant, en mars 2020, début en Côte d’Ivoire de la crise sanitaire liée au coronavirus, le gouvernement avait procédé au plafonnement du prix de certains produits de grande consommation pour mieux maîtriser leur flambée. Cette décision, dite mesure d’accompagnement d’urgence, a été malheureusement levée fin 2020 par les autorités. En juillet 2021, les autorités ont à nouveau pris une décision pour contrôler le prix de certains produits de première nécessité comme le riz, la farine, la viande de veau et l’huile raffinée. Car la hausse devenait vertigineuse et la grogne populaire était palpable. Mais quelques mois plus tard, le résultat reste mitigé.

«Que l’Etat prenne ses responsabilités. Il faut beaucoup plus de vigueur et de suivi sur le terrain, car c’est bien de prendre des résolutions et des décrets, mais s’il n’y a aucun suivi, il sera difficile d’obtenir des résultats probants», affirme Sosthène Agbohoun, responsable et promoteur du marché Djédjé Bagnon de la commune de Yopougon.

D’après les autorités, la tendance haussière des prix tire son origine de plusieurs facteurs, dont la crise du Covid-19 et la faible pluviométrie. En effet, à cause du coronavirus, le prix de transport de fret connaît une hausse considérable entre 30% et 100%. Ce qui a forcément des répercussions sur le coût des marchandises. La baisse de la pluviométrie, quant à elle, a créé une pénurie au niveau des produits vivriers et à accentuer le déséquilibre entre l’offre et la demande.

«Le dernier mot revient à nos autorités. il est important de veiller à ce que l’inflation soit contenue pour éviter des soulèvements incontrôlés, des mouvements de grève sauvage qui vont jouer sur la société», conseille Jean Baptiste Koffi, le président de la confédération des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire

Pour le moment, les consommateurs ne projettent pas encore des manifestations pour dénoncer la cherté de la vie. Mais jusqu’à quand ce silence durera-t-il? Bien malin celui qui saura répondre.

 

Source: le360

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