La BCEAO a diffusé hier les comptes extérieurs du Mali pour 2018: 212, 6 milliards de FCFA de déficit de la balance commerciale en nette progression par rapport à 2017

Les exportations de marchandises du Mali en 2018 se sont élevées à 1991, 4 milliards de FCFA, en hausse de 18,1% par rapport à l’année précédente, les importations à 2 204 milliards de FCFA (+5,2%) soit une balance commerciale déficitaire de 212, 6 milliards de FCFA, en amélioration sensible par rapport à 2017 qui était de 409, 6 milliards de FCFA. La Banque centrale a formulé trois propositions majeures tendant à améliorer le solde courant.

Pour la douzième fois, la direction nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO-Mali) a organisé, hier jeudi 20 février, la Journée de diffusion des comptes extérieurs de notre pays pour les comptes de 2018. C’est le ministre délégué chargé du Budget, Mme Barry Aoua Sylla, qui a présidé cette cérémonie marquée par la présence du Directeur national de la BCEAO, Konzo Traoré, des responsables des services de l’assiette, des banques dont le président de l’APBEF, Bréhima Amadou Haïdara.
Les comptes extérieurs élaborés par la Banque centrale est l’une des quatre catégories de comptes à travers lesquels, est effectuée l’analyse de la situation macroéconomique des Etats de l’UEMOA. Ces comptes extérieurs, qui se composent de la balance de paiements et de la position extérieure globale, sont, depuis plusieurs années, établis conformément à la sixième édition du Manuel de balance des paiements du FMI. Ils retracent les transactions entre un pays et le reste du monde sur une période donnée. Son solde est un indicateur de performance des acteurs économiques résidents et les marchés extérieurs.
Pour le cas du Mali, le Directeur national de la BCEAO, Konzo Traoré dira que «l’amélioration du solde courant requiert, en premier, la diversification des exportations, qui sont aujourd’hui autour de l’or qui représente en moyenne 65% par an (pour 2018, il représente 70%). Secundo : l’accroissement de la production agricole en vue de réduire les importations de produits alimentaires qui, malheureusement, inondent aujourd’hui le marché malien. Enfin, tertio : la promotion d’entreprises dans les secteurs qui alimentent, aujourd’hui, pour une large part, le déficit courant».
Exportations en hausse
Pour les comptes de 2018, les exportations de marchandises du Mali se sont élevées à 1991, 4 milliards de FCFA, en hausse de 18, 1% par rapport à l’année précédente. L’or occupe environ 70% suivi du coton 14%.
Les importations de marchandises en valeur FOB, c’està-dire moins le frêt et les assurances, se sont établies à 2 204 milliards de FCFA en hausse de 5,2% par rapport à 2017. Ce faisant, la balance commerciale, qui est la différence entre les exportations et les importations de biens, est ressortie déficitaire de 212, 6 milliards de FCFA, en amélioration sensible par rapport à 2017 où elle était de 409, 6 milliards de FCFA.
Une évolution imputable à la forte progression des exportations d’or. Konzo Traoré de rappeler aux responsables des services enquêtés publics et privés, du besoin de disposer des  » données fiables et exhaustives, condition pour assurer la pertinence des analyses relatives aux comptes extérieurs « . Il a rassuré ces agents économiques fournisseurs du strict respect du caractère anonyme et confidentiel des informations collectées.
Des performances à saluer
Aux dires du ministre délégué au Budget, l’évolution des comptes extérieurs est suivie avec la plus grande attention par le département de l’Economie et des finances et figure au cœur des discussions entre les autorités nationales et les institutions internationales.
» Les performances du Mali en 2018, en termes de comptes extérieurs, sont à saluer. En effet, après plusieurs années de déficit, le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire de 105 milliards de FCFA en 2018. Pour rappel, des déficits de 40,3 milliards et 317, 8 milliards ont été enregistrés respectivement en 2017 et 2016. Ce résultat est, pour une large part, imputable à l’amélioration sensible du solde courant qui, rapporté au PIB, s’est établi à 4,9% en 2018, après 7,2% en 2017. Il est souhaitable que ces performances se maintiennent ou se consolident au cours des années à venir  » a indiqué la ministre Barry Aoua Sylla.

Il faut préciser que la journée a été marquée par des échanges entre acteurs économiques sur le thème :  » Dispositif de l’enquête permanente sur le commerce international des services dans les Etats de l’UEMOA et ses liens possibles avec les données de la balance des paiements « .

YC
Source : l’Indépendant

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