Controverse autour du prix du pain au Mali

Des boulangers maliens ont décidé d’observer, mercredi, un arrêt de travail jusqu’à ce que la baguette de 300 g soit vendue au consommateur à 300 Fcfa au lieu de 250 Fcfa exigé par le gouvernement.

 

Cette décision des boulangers, à la suite d’une assemblée générale, mardi après-midi, à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali,  a obligé, hier, beaucoup de Bamakois à prendre leur petit déjeuner sans le pain. Dans la plupart des boutiques et des boulangeries de la capitale, ce produit très consommé n’était pas disponible.

«A partir de ce matin (Ndlr, mercredi), nos portes restent fermées parce que nous sommes dans l’impossibilité de produire le pain. On ne peut pas acheter un sac de farine à 21.000 Fcfa pour faire des baguettes de pain qui seront vendues à 250 Fcfa. Ce sera une perte pour nous», a expliqué le président de l’Union des boulangers du Mali, Ahmed Dembélé. Et de préciser : «Nous ne sommes pas en grève, nous sommes en arrêt de travail. Nous sommes une entreprise et nous ne pouvons travailler à perte».

M. Dembélé a invité le gouvernement à négocier avec l’ensemble des boulangers afin de parvenir à un compromis profitable à toutes les parties.

Lors de sa rencontre, mardi dernier, avec les acteurs du secteur, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, constatant les désagréments causés par la grève sauvage des boulangers la semaine dernière, a clairement indiqué que le prix du pain «reste inchangé».

Contacté par nos soins, un responsable dira que la position du ministère n’a pas varié. Il a tenu à préciser qu’aucune augmentation du prix du pain par les boulangers n’est envisageable.

Même fermeté du côté de la direction générale du commerce et de la concurrence, chargée de veiller au respect strict des mesures gouvernementales en la matière. Le directeur général du DGCC, Boukadary Doumbia, que nous avons pu contacter, a précisé que certaines boulangeries continuent à travailler.

«Ce qui importe, c’est le maintien des prix du pain et nous avons pris des dispositions pour cela. En effet, nous avons mis en place des brigades de surveillance qui sillonnent la ville», a-t-il expliqué, ajoutant que l’Etat ne peut pas obliger «les gens à travailler». Allusion faite aux boulangers qui sont en arrêt de travail.

Le directeur général du commerce et de la concurrence espère que ces derniers reviendront vite à de meilleurs sentiments.

FC/MD

Source : (AMAP)

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