ONU : le Conseil de sécurité divisé sur la situation au Mali

Divergences de vue entre les autorités maliennes et certains membres du conseil de sécurité de l’ONU. Pendant que le Mali demande à centrer le prochain mandat de la MINUSMA sur la protection des populations, certains pays du Conseil s’inquiètent de l’augmentation des violations des droits humains.

C’est un conseil de sécurité divisé qui examine la situation au Mali à la faveur des débats sur le renouvellement du mandat de la Minusma. D’un côté la France, les États unis, et la Grande Bretagne qui s’inquiètent de l’augmentation des violations des droits humains. Alors que de l’autre côté, la Russie et la Chine sont favorables à un soutien aux efforts antiterroristes du Mali.

Le représentant adjoint des États-Unis auprès de l’ONU Richard M. Mills a dit son inquiétude face à la croissance des exactions contre les civils. Des exactions commises selon lui, par des groupes terroristes, des forces de sécurité nationales et des forces extérieures connues comme le groupe Wagner.

Le ministre des affaires étrangères du Mali a récusé ces allégations qu’il juge infondées. Selon Abdoulaye Diop, le Mali entretient un partenariat d’État à État avec la Russie. « Nous ne connaissons pas de Wagner », a-t-il rappelé. Le chef de la diplomatie malienne a indiqué qu’il est  » indispensable de centrer le mandat de la MINUSMA sur la protection des populations civiles et l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire « .

Le bilan de la MINUSMA diversement apprécié à l’intérieur du pays

Notons que le dernier rapport trimestriel de l’ONU publié le 2 juin dernier note plus de 100 civils tués par le groupe État Islamique au Grand Sahara de mars à mai 2022.

Les populations n’ont pas la même appréciation sur la présence de la Minusma dans leur localité. Certains habitants du centre estiment qu’ils ont joué un rôle prépondérant dans la stabilité et le retour de la paix dans certaines localités. D’autres par contre dénoncent leur inaction face à des attaques et violences contre la population.

Source: Studio Tamani 

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