Mali: l’armée accusée de nouvelles exactions

Alors que les éléments témoignant du déploiement de combattants russes dans le pays se multiplient, c’est l’armée nationale qui est accusée de nouvelles exactions. Selon des sources locales et internationales, les soldats maliens seraient responsables de la mort de plus d’une quinzaine de civils, dans plusieurs zones du centre du pays, depuis une semaine. L’armée malienne réfute ces accusations et évoque des opérations antiterroristes.

Le premier événement remonte au 31 décembre, il y a une semaine, lorsqu’une opération de l’armée malienne dans les communes de Nara et Banamba, région de Koulikouro, près de la frontière mauritanienne, aurait conduit à l’exécution sommaire de 18 à 23 civils, selon les sources. L’Observatoire des droits humains pour les communautés pastorales Kisal, et des défenseurs nationaux et internationaux des droits de l’homme, évoquent la découverte de fosses communes.

Deuxième événement : lundi dernier, le 3 janvier, à Guiré, dans la même zone. Là encore, ce sont de nombreuses sources locales et internationales qui font état d’arrestations arbitraires et d’au moins deux civils tués. Dans un communiqué, daté du mercredi 5 et diffusé ce jeudi, l’armée malienne affirme avoir mené des frappes aériennes dans la matinée dans le secteur avant d’interpeller, plus tard le même jour, quatre « présumés assaillants blessés au combat ».

Ligotés et battus

Troisième événement : mardi 4 janvier, il y a trois jours, à Nia Wouro, près de Bandiagara, dans le pays dogon. Là encore, ce sont des témoignages locaux recoupés par des chercheurs, nationaux et internationaux, scrutant la situation sécuritaire dans ces zones, qui dénoncent une action des Fama au cours de laquelle des forains auraient été ligotés et battus. Certaines sources affirment que quatre personnes auraient été tuées.

Dans le même communiqué, l’armée malienne répond à cette accusation et affirme que deux opérations dans ce secteur de Sofara-Bandiagara ont permis de déjouer des attaques terroristes. La première, le 31 décembre, aurait conduit à la « neutralisation de seize terroristes ». La seconde, le 4 janvier, à l’« interception et la neutralisation » de « quinze motocyclistes armés ».

L’état-major dénonce enfin « des informations non fondées » qu’elle attribue à « certains acteurs » « prompts à médire les Fama ».

Source: RFI

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