L’expert indépendant des Nations Unies, Alioune Tine sur la situation des droits de l’homme au Mali: « L’armée doit libérer tous les dirigeants détenus à la suite du coup d’État… »

L’expert indépendant des Nations Unies, Alioune Tine, hausse le ton et dénonce l’assignation à résidence de l’ancien président Bah Daw et  de son Premier ministre Moctar Ouane.  Il estime qu’ils ont été transférés du camp à leur domicile et ne sont toujours pas libres de leur mouvement.

J’appelle les autorités maliennes de la transition à mettre immédiatement fin à l’assignation à résidence de ces deux hommes et à libérer trois hauts responsables militaires détenus arbitrairement « , a-t-il fait savoir.  Avant de  » demander   à  toutes les autorités maliennes de transition de respecter scrupuleusement les droits de l’homme et les libertés fondamentales, et de rétablir l’État de droit « .

L’expert indépendant des Nations Unies estime qu’en vertu du droit international  » nul ne peut être soumis à une quelconque forme de privation de liberté si ce n’est conformément à la loi « .

En clair pour lui  » les autorités maliennes doivent lever l’assignation à résidence de ces deux personnes et permettre aux autres détenus de communiquer avec leurs familles et leurs avocats et de recevoir des visites « . Et   » le Mali doit permettre aux fonctionnaires des droits de l’homme de la mission de maintien de la paix des Nations unies, MINUSMA, ainsi qu’aux représentants des institutions et organisations nationales des droits de l’homme, comme la Commission nationale des droits de l’homme du Mali, de leur rendre visite « .

En outre, après deux coups d’Etat en l’espace de  neuf mois, il a appelé les acteurs nationaux et internationaux à  » renforcer les institutions de l’État et l’état de droit afin d’éviter des crises répétées et de garantir le respect de tous les droits de l’homme « .

Il a appelé les responsables politiques, militaires et de la société civile  » à faire preuve de retenue et à s’engager dans un dialogue profond afin de rétablir une paix durable, la stabilité et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Mali « .

A noter que plusieurs organisations internationales dont la CEDEAO, l’Union africaine (UA)  ont, dans leurs communiqués  respectifs,  demandé aux militaires   » de lever immédiatement toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, y compris l’assignation à résidence de  Bah N’Daw et de Moctar Ouane « .

Abdoulaye DIARRA

Source: l’Indépendant

Suivez-nous sur Facebook sur