Les dirigeants ouest-africains ont demandé dimanche à la junte au pouvoir au Mali de libérer 46 soldats ivoiriens faits prisonniers en juillet sous peine de sanctions, ont indiqué des responsables.
Les dirigeants ouest-africains ont demandé dimanche à la junte au pouvoir au Mali de libérer 46 soldats ivoiriens faits prisonniers en juillet sous peine de sanctions, ont indiqué des responsables.
« Nous demandons aux autorités maliennes de libérer les soldats ivoiriens d’ici le 1er janvier 2023 au plus tard », a déclaré Omar Alieu Touray, président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lors d’un sommet au Nigeria.
Le diplomate gambien Touray a également déclaré que le bloc ouest-africain se réservait le droit d’agir si les soldats n’étaient pas libérés d’ici le 1er janvier.
Si le Mali ne le fait pas, la CEDEAO imposera des sanctions, a déclaré à l’AFP un diplomate ouest-africain.
Le président togolais Faure Gnassingbé, médiateur entre le Mali et la Côte d’Ivoire sur la question, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate.
Les soldats ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à l’aéroport de Bamako, la capitale malienne.
La Côte d’Ivoire affirme que les troupes ont été envoyées pour fournir un renfort à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali, la MINUSMA, et sont injustement détenues.
La dernière déclaration des forces armées indique que les troupes ont « neutralisé » plus de 70 « terroristes » en novembre et découvert du matériel pour fabriquer des engins piégés ainsi que des stocks de bétail et de céréales que les populations locales sont obligées de remettre aux djihadistes en guise de impôt.
La déclaration est difficile à vérifier étant donné le manque d’accès sur le terrain ainsi que de sources indépendantes et fiables pour étayer le compte de l’armée.
intellivoire