Attaque contre les casques bleus au Centre : Le conseil de sécurité demande l’ouverture rapide d’une enquête

À la suite de l’explosion le 21 février d’un engin explosif près du village de Songobia ayant occasionné la mort de trois casques bleus et des blessés, les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté cette attaque. Après avoir adressé leurs condoléances les plus sincères et leur solidarité aux familles des victimes ainsi qu’au Sénégal, le conseil de sécurité a demandé au gouvernement de la transition l’ouverture d’un enquête sur cette attaque.

Dans sa déclaration à la presse faite ce 1er mars, la Présidente du Conseil de sécurité Mme Vanessa Frazier a évoqué  l’attaque perpétrée contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le 21 février près du village de Songobia, au sud-ouest de la ville de Bandiagara, lors de laquelle trois Casques bleus du Sénégal ont été tués et cinq autres blessés.

Au cours de cette réunion, les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien de transition d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque avec l’appui de la MINUSMA, d’amener les auteurs à en répondre devant la justice et de tenir informé le pays fournisseur de contingents sur les progrès accomplis conformément aux résolutions 2518 (2020) et 2589 (2021) du Conseil de sécurité.  Ils ont souligné que les attaques visant le personnel de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international et que le fait de préparer, d’ordonner, de commanditer ou de commettre des attaques contre des Casques bleus de la MINUSMA était un motif de sanctions en application de résolutions du Conseil.

En outre, ils ont déclaré  que les pays hôtes étaient responsables au premier chef de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies et insisté sur l’importance que revêtent les échanges et les communications entre la MINUSMA et le Gouvernement malien de transition.  En d’autres termes, les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.

Occasion pour eux d’affirmer que ceux qui commettent, organisent, financent ou commanditent ces actes de terrorisme inqualifiables devaient être traduits en justice.  Par ailleurs, ils ont fait valoir que les responsables devaient être amenés à rendre compte de leurs actes et exhorté tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations mises à leur charge par le droit international et par les résolutions applicables du Conseil de sécurité.

Dans la même ferveur, les responsables de la mission de la paix ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en fussent les motifs, les auteurs, le lieu et le moment.  Ce qui leur a fait dire que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.

Poursuivant, les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien à la MINUSMA et aux autres forces de sécurité présentes dans la région du Sahel, comme énoncé dans la résolution 2640 (2022). Cependant, ils ont laissé entrevoir leur préoccupation par les conditions de sécurité qui règnent au Mali et par la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel.  « Nous exhortons toutes les parties maliennes à appliquer intégralement et sans plus tarder l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. L’instauration d’une paix et d’une sécurité durables dans la région du Sahel passe nécessairement par des efforts conjugués sur le plan politique et dans les domaines de la sécurité, du maintien de la paix et du développement durable, au profit de toutes les régions du Mali, et par la mise en œuvre intégrale, effective et inclusive de l’Accord », cite le communiqué de presse.

En définitive, Les membres du Conseil ont signifié qu’il importait que la MINUSMA dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies, conformément à la résolution 2640 (2022) du Conseil.  Et de conclure que ces actes odieux n’affaibliraient en rien leur détermination à continuer d’épauler le processus de paix et de réconciliation au Mali.

Source :  L’Observatoire

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