AMNESTY INTERNATIONAL : « Les autorités maliennes doivent immédiatement enquêter sur les circonstances des morts », indique Samira Daoud, Directrice pour l’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale A.I 

e week-end dernier fut très tendu à Bamako à cause de la crise socio – politique qui s’est vite aggravée lors d’une nouvelle manifestation contre le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.  3ème du genre ayant dégénérée, avec un bilan occasionnant des pertes en vie humaine et de nombreux blessés ainsi que des attaques d’édifices publics, dont l’Assemblée nationale ORTM et certaines structures privées.

Selon les responsables de Amnesty International la mort d’au moins 11 personnes lors des manifestations du week-end doit faire l’objet d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités. Rappelons que des manifestations ont lieu à Bamako ainsi que dans les capitales régionales et à l’extérieur du pays ce vendredi 10 juillet dernier, sur l’appel du Mouvement du 5 Juillet-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) pour demander la démission du président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK). C’était la troisième manifestation organisée par ce Mouvement, après celles des 5 et 19 juin.

Cette manifestation du 10 juillet a été entachée de violences. C’est ainsi que le siège de l’Office de Radio et Télédiffusion du Mali (ORTM), le bâtiment abritant le siège de l’Assemblée nationale et la permanence du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) ont été pris pour cible pendant plusieurs heures par les manifestants. Ces derniers ont érigé des barricades dans plusieurs quartiers. Les forces de l’ordre ont usé d’une force excessive et létale contre eux, en tirant à balles réelles. Dans le cadre du droit international des droits humains, les armes à feu ne devraient être utilisées qu’en dernier recours par les forces de sécurité, lorsque strictement nécessaires pour se protéger soi-même ou protéger les autres contre une menace imminente de mort ou de blessure sérieuse.

Plusieurs leaders du M5-RFP dont Kaou Issa Ndjim, coordonnateur de la Coordination des mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Dicko, Me Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maïga, l’imam Oumarou Diarra, président de la commission mobilisation et organisation du M5-RFP et Adama Ben Diarra, un des porte-voix de la contestation, ont été interpellés entre le 10 et le 11 juillet. Me Mountaga Tall a toutefois été libéré durant la soirée du 11 juillet 2020. Par (…)

ALPHA C. SOW

Source: nouvelhorizonmali

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