La ministre des armées française fête le Nouvel An au Mali

Florence Parly est arrivée dimanche à Bamako pour célébrer le Nouvel An avec des soldats de l’opération antijihadiste Barkhane. La ministre des armées, Florence Parly, est arrivée dimanche 31 décembre au Mali pour célébrer le Nouvel An avec des soldats de l’opération antidjihadiste « Barkhane », et elle s’entretiendra auparavant avec le président malien, dont le pays contribue à la force conjointe du G5 Sahel.

Quelque 4 000 soldats français sont déployés dans le cadre de Barkhane. La ministre discutera d’abord à Bamako avec le président Ibrahim Boubacar Keïta de la montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel, composée de soldats de cinq pays de la région (Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie), qui doit atteindre 5 000 hommes d’ici à la mi-2018. « Nous avons un certain nombre de questions opérationnelles à régler », avant la tenue, le 15 janvier à Paris, d’une nouvelle réunion entre membres de la force conjointe et pays donateurs, estime Florence Parly.

Un sommet se tiendra également le 23 février à Bruxelles afin d’augmenter le nombre de donateurs. Avant cette date, « il n’est pas impossible que l’Arabie saoudite organise une réunion pour essayer d’obtenir des financements complémentaires », selon Mme Parly. Jusqu’ici, Riyad a promis d’apporter 100 millions d’euros à la force conjointe du G5 Sahel, les Emirats arabes unis 30 millions, l’Union européenne 50 millions et des Etats-Unis 60 millions de dollars (sous forme d’aide bilatérale). Les besoins initiaux de la force ont été évalués à 250 millions d’euros.

S’y ajoutent des coûts récurrents évalués à 60 millions d’euros par an. Démission surprise à sept mois de l’élection présidentielle La visite de Mme Parly a lieu au lendemain de la nomination d’un nouveau premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maiga, à la suite de la démission surprise de l’ensemble du précédent gouvernement, à sept mois de l’élection présidentielle. « Ce changement de gouvernement a vocation à permettre l’ouverture d’un dialogue plus large, c’est ce que le président Keïta sait qu’il doit faire car c’est une condition sine qua non du retour progressif à une situation stable au sein du Mali. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas », a commenté la ministre des armées. Interrogée, par ailleurs, sur le retrait de deux avions de combat Rafale de l’opération française « Chammal au Levant », annoncé vendredi, la ministre a estimé « normal que nous adaptions notre dispositif », puisque « notre objectif de défaire [l’organisation Etat islamique] est en train d’être atteint ». « Il y aura une diminution progressive » de l’opération Chammal, « sans précipitation, en fonction de l’analyse de la situation sur le terrain et en lien avec les autorités irakiennes », a-t-elle déclaré, en n’excluant pas un retrait des canons français Caesar déployés en Irak. « Ça fait partie des choses que nous regardons. »

Source: Le Monde

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