Pour le président de la CAF, le bilan du Mondial est «inquiétant»

En ouverture d’un colloque organisé à Rabat pour tirer le bilan africain de la Coupe du monde 2018, le président de la Confédération africaine de football a déploré les résultats des sélections présentes en Russie et appelé à un développement rationnel du football sur le continent.

Ahmad Ahmad a qualifié le bilan des équipes africaines au Mondial qui vient de s’achever de « maigre et inquiétant ». Le président de la Confédération africaine de football (CAF) s’exprimait le 21 juillet à Rabat (Maroc) en ouverture des travaux de la conférence d’évaluation de la participation africaine à la Coupe du Monde Russie 2018.

« Nos cinq représentants ont inscrit en quinze matches quinze buts seulement et un but contre son camp et ont encaissé la bagatelle de vingt-six buts. Sur les quinze matches, les cinq [équipes] africaines ont gagné trois matches, fait deux nuls et perdu dix fois. […] Aucune n’est parvenue à passer le deuxième tour », a énuméré Ahmad Ahmad, avant de s’interroger : « Pourquoi une telle déroute ? »

En guise de réponse, le président de la CAF avance d’abord les forces du football africain, dont les joueurs « garnissent les clubs les plus prestigieux de la terre ». Il ajoute que le continent africain « est perçu comme un réservoir universel de talents » et que « les spécialistes semblent tous accréditer la thèse selon laquelle intrinsèquement et donc techniquement les joueurs africains sont presque au meilleur niveau mondial ».

Pour un « développement rationnel »

Les réponses à ces questions, ce sont avant tout les « coachs d’expérience, légendes, spécialistes et experts » invités à la conférence de Rabat qui devront les apporter. Pour sa part, Ahmad Ahmad assure que « l’heure est à la remise immédiate au travail ».

« Sur notre continent, la ferveur du football est unique. Elle incarne une passion dévorante. Elle fait naître des moments de transe, de sublimation mais l’essentiel, les performances et les titres, ne sont pas au rendez-vous aujourd’hui », a-t-il poursuivi avant de conclure : « Il n’y a qu’une seule recette : une mise au travail immédiate […] et un développement rationnel depuis la base jusqu’au haut niveau. Dans ce dispositif d’évolution, l’engagement de la CAF sera total. » Les travaux de la conférence doivent se poursuivre dimanche 22 juillet.

RFI

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