Le Français Patrice Carteron, en terres presque conquises

Patrice Carteron, entraîneur d’Al Ahly, a qualifié le club égyptien pour les demi-finales de la Ligue des champions CAF. Une compétition qu’il a déjà gagné, en 2015. A 48 ans, l’ex-défenseur de l’Olympique lyonnais dispose déjà d’une solide expérience, notamment sur le continent africain où sa cote de popularité pourrait encore grandir.

Ses cheveux couleurs poivre/sel et son regard perçant ne sont pas aussi célèbres  en Afrique que la chemise blanche et la crinière blonde de son compatriote Hervé Renard, sélectionneur du Maroc. Mais à 48 ans, Patrice Carteron s’est déjà taillé une sacrée réputation sur le continent.

Niveau notoriété, le Français se trouve encore un cran en-dessous de celle de Renard ou de celle Claude Le Roy, le sélectionneur du Togo. Mais cela pourrait changer si Patrice Carteron conduisait le club égyptien Ah Ahly, le « Real Madrid d’Afrique », vers un nouveau record en Ligue des champions.

Les « Diables rouges » sont en effet en route pour une neuvième victoire en C1. Les 2 et 23 octobre, les Cairotes affrontent en tout cas les Algériens de l’Entente sportive sétifienne (ESS) en demi-finales de la compétition. Patrice Carteron en est déjà passé par là, plus d’une fois.

Du Mali aux Etats-Unis en passant par la RDC

En 2014, il avait ainsi chuté face à ce même ESS, aux portes de la finale. Mais cela ne l’avait pas empêché de remporter la coupe, la saison suivante, en 2015. Il dirigeait alors le Tout Puissant Mazembe.

Pour atterrir en RDC, l’ex-défenseur passé notamment par Rennes, Lyon, Saint-Etienne (France) et Sunderland (Angleterre) avait séduit Moïse Katumbi, le patron du club congolais après une Coupe d’Afrique des nations 2013 réussie. Patrice Carteron avait alors  conduit l’équipe nationale du Mali à la 3e place du tournoi.

Dans la foulée de la CAN 2013, le technicien avait toutefois décidé de quitter les « Aigles », à cause d’un désaccord avec la Fédération malienne. Un départ qui avait ému son capitaine Seydou Keita, déçu de le voir partir.

Un homme de choix

Voilà deux constantes avec l’intéressé. Il a souvent choisi le moment où il quittait une équipe et il a généralement laissé de bons souvenirs dans les pays où il est passé. Les dirigeants d’Al Ahly ne l’avaient en tout cas pas oublié. Et pour cause : Patrice Carteron avait gagné avec la formation de Wadi Degla sur le terrain des rois d’Égypte, lors d’un match de championnat, en mai 2016. Une sacrée performance.

Ils n’ont ainsi pas hésité à aller le chercher aux Etats-Unis alors qu’il dirigeait l’équipe de Didier Drogba. « J’avais un deal avec Didier Drogba, qui voulait que je sois son dernier entraîneur au Phoenix Rising, racontait Patrice Carteron à France Football. Quand il a appris que je disposais de cette offre, il m’a dit : “Le Ahly, ça ne se refuse pas“, je l’en remercie. C’est un challenge difficile mais qui n’aurait pas envie de diriger le Ahly ? C’est un si grand club ! »

Celui qui a également coaché en France (Cannes, Dijon) et en Arabie saoudite (Al Nasr) s’est engagé pour deux saisons avec les « Diables Rouges ». Avant de trouver un nouveau point de chute sur le continent ? En janvier 2018, il expliquait à VOA : « J’aime beaucoup voyager. Peut-être qu’un jour je reviendrais en France. Mais pas avec un esprit revanchard. »


Carrière d’entraîneur de Patrice Carteron :

mars 2008-2009 : AS Cannes (3e division française)
2009-2012 : Dijon FCO (2e puis 1ère division française)
juillet 2012-mai 2013 : sélectionneur du Mali
2013-décembre 2015 : Tout Puissant Mazembe (RDC)
janvier 2016-novembre 2016 : Wadi Degla SC (Arabie saoudite)
2017 : Al Nasr Riyad (Arabie saoudite)
2017-2018 : Phoenix Rising FC (Etats-Unis)
Depuis 2018 : Al Ahly SC (Egypte)

Palmarès d’entraîneur de Patrice Carteron :

Troisième de la Coupe d’Afrique des nations 2013 (Mali).
Vainqueur de la Ligue des champions 2015 (TP Mazembe).
Champion de RDC 2013 et 2014 (TP Mazembe).
Finaliste de la Coupe de la confédération 2013 (TP Mazembe).

RFI

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