Golf : Mme sanglier N. M. diane, «notre ambition est de créer une académie de golf au Mali»

Dans cette interview, la présidente de la Fédération malienne de golf parle des grands chantiers de son bureau et affiche son optimisme pour la promotion et le développement de la discipline au Mali

 

L’Essor : Comment se porte le golf malien ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : Le golf malien se porte bien. Avant, on pensait que le golf était un jeu de nanti et il était aussi méconnu du public malien. Après la mise en place de notre bureau, nous avons organisé des activités pour les jeunes. Lors de l’une de mes tournées africaines, j’ai rencontré deux grands professionnels du Golf, à savoir le président d’Africain Golf Tour (AGT), Emile Abessolo et le vice-président, Francis Garmin. Au cours de notre rencontre, nous avons parlé de la promotion de la discipline au Mali. Ensuite, j’ai invité les deux responsables à venir au Mali pour nous aider à promouvoir la discipline dans notre pays.
Le 31 mars 2019, nous avons organisé la première édition de la Journée porte ouverte du golf au Centre aérée de Sotuba. Au cours, de cette journée, qui a été parrainée par la Première dame, Mme Kéïta Aminata Maïga, nous avons initié les jeunes à la discipline. Les séances ont été dirigées par nos deux grands professionnels qui étaient épaulés par Ladji Cissé, un Malien professeur de golf. C’est à travers cette journée que beaucoup de Maliens ont fait la découverte de la discipline. Et depuis, chaque dimanche, nous organisons des séances à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), avec le soutien de l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, que je remercie beaucoup. Déjà, quand il était directeur général du PMU-Mali, il nous avait offert un important lot d’équipements.

L’Essor : Vous êtes à votre deuxième mandat à la tête de la Fédération malienne de golf. Quels sont les grands chantiers de votre bureau ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : La priorité des priorités, c’est l’acquisition d’un site de compétition. Nous disposons d’un terrain de 26 ha à Kabala qui a été octroyé à la fédération par les autorités. C’est une avancée significative dans la promotion du golf au Mali, sauf que le terrain est nu. Autrement dit, tout est à faire pour rendre ce terrain opérationnel. Il faut construire un grand hangar de 50m sur 25 pour les jeunes pratiquants qui seront repartis en groupe de cinq personnes. Les cours seront donnés par deux professeurs de golf et se dérouleront sous le hangar. Ainsi, les enfants seront protégés contre le soleil.

L’Essor : Quelles sont les difficultés auxquelles la fédération est confrontée ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : On a eu d’énormes difficultés, surtout au niveau de la direction nationale des sports et de l’éducation physique. Chaque année, on nous demande de déposer notre programme d’activités comme toutes les fédérations mais au finish, nous ne bénéficions d’aucune subvention. Jusque-là, c’est le Comité national olympique et sportif qui nous aide. Nous avons besoin de l’accompagnement de toutes les Maliennes et de tous les Maliens pour développer ce sport qui a de la valeur. Notre ambition est de créer une Académie de golf au Mali, pour vulgariser la discipline sur toute l’étendue du territoire national.

L’Essor : Pensez-vous que c’est possible de réaliser un tel projet malgré les faibles moyens de la fédération ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : Comme je viens de le dire, nous avons besoin du soutien et de l’aide de tous nos compatriotes pour promouvoir le golf au Mali. C’est un travail de longue haleine qui demande des moyens, mais avec la volonté, tout est possible. Une fois encore, je demande aux autorités de nous accompagner et de faire preuve de patience. Le golf ouvre des horizons futurs et ce, malgré toutes les difficultés qu’on traverse. On voit la capacité de nos jeunes sportifs, ce sport est là pour tous les maliens, sans distinction de classe sociale. C’est un bien être pour tout le monde. Après Kabala, la fédération mettra le cap sur les régions. Mon équipe et moi, sommes optimistes, quant à l’avenir de ce sport au Mali. Mais dans l’immédiat, le bureau fédéral et ses partenaires sont mobilisés autour de la deuxième édition de la Journée porte ouverte du golf qui aura lieu du 31 octobre au 8 novembre à l’INJS. L’événement sera marqué par des sessions de formation que dirigera l’expert français, Francis Jacquemin. J’invite les Maliennes et les Maliens à venir massivement à l’INJS pour soutenir les enfants et l’ensemble des acteurs du golf national. Et d’avance, je remercie tous ceux qui, de près ou de loin, aident le bureau fédéral pour la réussite de la rencontre.

Propos recueillis par Seïbou S. KAMISSOKO

L’Essor

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