Développement et promotion du Basketball malien : Les retombées positives du programme Moussa Kondo

Depuis une dizaine d’années, Moussa Kondo, directeur d’Accountability Lab Mali, en partenariat avec des universités d’Amérique, de l’Asie et de l’Europe, donne l’opportunité aux jeunes Basketteurs maliens d’aller à l’extérieur avec deux objectifs majeurs. Le premier est d’étudier d’abord pour avoir le diplôme et le second but est de décrocher un contrat de professionnalisme. Cela se fait avec la parfaite collaboration avec les centres, les familles et la Fédération Malienne de Basketball. Parmi ces jeunes, on peut citer Tahirou Diabaté, Brouma Sidibé, Oumar Ballo, Ladji Kalilou Dembélé, Camara Birama. Une bonne partie de ces jeunes est à Bamako aujourd’hui soit pour les vacances, soit pour les préparations des Coupes du monde Basket prévue en Grèce ou au Cap Vert. Moussa Kondo a donc profité de l’occasion pour présenter ces jeunes, le 17 juin 2019, au Palais des Sports.

Depuis une dizaine d’années, dit-il, étant pratiquant et passionné du Basketball,  j’ai réfléchi et mis en place un programme  destiné à l’endroit des jeunes qui pratiquent le Basketball sur toute l’étendu du territoire malien. J’ai puis envoyé beaucoup de jeunes à l’extérieur grâce à ce programme. Ils viennent  en vacances ou s’ils sont convoqués au niveau des équipes nationales de basket. Nous avons organisé cette conférence de presse  de ce  lundi 17 juin 2019, précise Kondo, pour présenter certains d’entre eux au peuple malien, pour qu’ils soient connus par les gens. Parmi eux, certains sont devenus champions d’Afrique cadets de Basket deux fois, d’autres sont dans l’équipe nationale qui partira  à la Coupe du monde en Grèce, ou sont là pour l’afrobasket qui se jouera au Cap Vert.

Aucun de ces jeunes, déclare Kondo,  n’est parti au hasard. « Nous avons travaillé avec leurs familles, avec la Fédération Malienne de Basketball, leurs centres de formation. Nous  amenons  certes,  ces jeunes à l’extérieur, mais pas pour faire du Basket seulement. Nous les amenons dans des pays  où ils sont pris en charge gratuitement pour l’apprentissage du Basketball, et aussi pour  qu’ils étudient jusqu’à obtenir leurs diplômes. Au cas où, après le professionnalisme, ils puissent se trouver un boulot pour nourrir leurs familles ». Et de poursuivre : « Nous voulons les préparer à être les leaders de demain  d’abord.  Là où nous sommes aujourd’hui, à travers ce projet, nous avons plus 20 jeunes qui sont dans les meilleures  universités du Monde  en même temps ils pratiquent le basket parmi la soixantaine que notre projet a pu donner l’opportunité. Ils sont au Japon, aux Etats Unis, en Espagne, etc.»

Le but pour nous, insiste Moussa Kondo,  est d’abord les études.

« Nous nous assurons auprès de nos partenaires d’abord que les jeunes  étudient. Et au cas où ils échoueront dans le Basket, qu’ils se trouvent un boulot pour  faire leur vie. Nous nous assurons qu’ils ne subissent  le même sort qu’ont  connu beaucoup  de nos compatriotes qui se sont lancés dans le professionnalisme  (au niveau foot, basket et autres disciplines) seulement sans tenir compte de leur formation,  sans assurer leurs arrières après la fin de leurs carrières. On veut éviter le même sort aux jeunes maliens », indique Moussa Kondo.

Tout n’a cependant pas été rose, selon Moussa Kondo, dans ce projet. Au début du projet, a-t-il dit, beaucoup de personnes n’avaient pas compris. Ils pensaient que les jeunes qui sortaient, signaient un contrat. Alors que nous ne signons de contrat  avec personne. Je ne suis pas agent  de joueur, je  cherche juste des opportunités pour eux. C’est l’objectif du projet. Mais en contrepartie, nous leur disons de faire en sorte de penser à leur club de formation et équipement à chaque fois qu’ils reviennent au bercail. Pour encourager  les jeunes maliens toujours à prendre du courage pour développer le Basket malien », a souligné Kondo. Tous les jeunes que nous amenons, martèle Kondo,  méritent d’y aller. « Ces jeunes partent car ils le méritent, il n’y a aucune tricherie dans leurs choix. »

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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