Une centaine de jeunes combattants, issus de cinq ligues, ont participé à la compétition qui s’est déroulée du 25 au 27 décembre 2020
La cérémonie de clôture de la première édition du Championnat national de vovinam viet vodao des enfants s’est déroulée le samedi 9 janvier au stade Mamadou Konaté (la compétition s’était déroulée du 25 au 27 décembre 2020). L’événement était présidé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher, en présence de son homologue de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, du vice-président de la Fédération malienne de vovinam viet vodao (FMVVV), Moctar Ousmane Sy et du père fondateur du vovinam viet vodao malien, Oumar N’Doye. Pour cause de pandémie de la Covid-19, le championnat des enfants s’est déroulé cette année de façon virtuelle.
Pour une grande première, la technologie était donc à l’honneur. La prestation de chaque participant selon son quyen (épreuve), était filmée. La vidéo était ensuite mise à la disposition du jury et de la commission technique pour départager les combattants. Pour ce faire, la fédération a mis à la disposition de chaque ligue participante, les moyens audiovisuels sur une chaîne Youtube. Cette première édition du championnat national des enfants a enregistré la participation d’une centaine de combattants-âgés de 8 à 14 ans-issus des Ligues de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. Les mômes se sont affrontés pendant trois jours et à l’issue des débats, la Ligue de Bamako s’est hissée sur la plus haute marche du podium avec 11 médailles, dont 2 médailles d’or, 3 médailles d’argent et 6 médailles de bronze.
La deuxième place est revenue à la Ligue de Kayes, qui a obtenu 5 médailles, dont 2 médailles d’or, 2 médailles d’argent et 1 médaille de bronze, alors que Koulikoro complète le podium avec 3 médailles, dont 1 médaille d’or, 1 médaille d’argent et autant de médaille de bronze.
Les combattants de Mopti se sont classés quatrièmes avec une médaille d’or, tandis que Ségou et Sikasso ont terminé cinquième ex æquo. «Nous avons voulu ce championnat de catégorie d’âge de façon virtuelle en raison de la crise sanitaire. Les enfants ont concouru via Youtube et les vidéos ont été postées par les ligues. Il était important d’organiser cette cérémonie pour permettre aux enfants de recevoir leurs trophées et leurs médailles», a confié le vice-président de la FMVVV, Moctar Ousmane Sy.
Pour sa part, le directeur technique national (DTN) de la FMVVV, Maître Oumar N’Doye, précurseur de la discipline au Mali, s’est dit satisfait de l’organisation de la compétition et du niveau affiché par les participants. «Je peux dire que le championnat des enfants a été organisé d’une main de maître par la commission d’organisation et la commission technique. Cette première expérience a été une réussite totale, tout s’est bien passé. Sur le plan technique, le niveau d’ensemble des enfants est bon. Néanmoins, il y a des améliorations à apporter pour permettre aux pratiquants d’être en phase avec les exigences de la compétition internationale», a expliqué celui que tout le monde appelle Maître N’Doye.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports a également félicité la commission d’organisation et la commission technique pour la tenue du championnat et exprimé sa joie d’avoir participé à l’événement. «Je tiens à féliciter la fédération des trois V (vovinam viet vodao), c’est comme ça qu’on vous appelle après la tenue de cette première édition du championnat des enfants.
C’est aujourd’hui (le samedi 9 janvier, ndlr) que j’ai découvert cette discipline. Je suis fier de ce que j’ai vu de la part des enfants, leur prestation m’a beaucoup plu», a déclaré Mossa Ag Attaher avant de renchérir : «J’ai vu que les principes qui fondent le vovinam viet vodao sont basés sur la discipline et la rigueur. Je vous encourage à continuer sur la même lancée et vous félicite pour tout ce que vous faites pour la promotion et le développement de cette discipline au Mali». Les ligues participantes ont reçu leurs médailles et distinctions des mains du ministre de la Jeunesse et des Sports.
Seïbou S. KAMISSOKO
Source : L’ESSOR