La 12è édition de la CAN féminine se déroulera du 19 novembre au 3 décembre au Cameroun. Le Mali évoluera dans la poule A, en compagnie du Nigeria, du Ghana et du Kenya. Depuis plusieurs semaines, la capitaine Aminata Sacko et ses coéquipières se préparent pour le grand rendez-vous sous la houlette du sélectionneur national, Oumar Guindo «Koplan». Les 13 et 16 octobre, les Aigles Dames ont livré deux matches amicaux contre les hôtes de la CAN, les Lionnes indomptables. Lors de la première rencontre, les protégées de Koplan se sont inclinées 1-0, mais 48h plus tard, la sélection nationale féminine s’est reprise en partie en obtenant le nul 0-0. Après ces deux matches de préparation, le programme de la sélection nationale prévoyait un stage de formation en Algérie, mais pour le moment, rien ne bouge et cette situation inquiète le sélectionneur national.
«Dans le programme il y avait des regroupements, des matches amicaux internationaux, un stage en Algérie mais tout a été annulé. Si notre préparation devait s’arrêter à ce qu’on a fait, la suite des événements risque d’être très compliquée pour les filles», prévient le technicien. «Une phase finale de CAN ne se prépare pas avec un ou deux matches amicaux, il faut un vrai stage. Nous sommes dans une poule où de grandes équipes, le Nigeria seul compte 9 sacres et le Ghana a été trois fois finaliste. Très sincèrement, je suis inquiet pour les filles», avoue le sélectionneur national. «Je lance un cri de cœur, si on veut vraiment faire honneur à son pays, il faut accepter des sacrifices. Je demande au ministère des Sports de nous aider à motiver les filles. Nous ne demandons pas beaucoup de choses, même une simple visite du ministre ou de son représentant peut suffire pour remonter le moral de la troupe. Aujourd’hui, je peux dire que l’équipe est totalement abandonnée alors que la CAN débutera dans 17 jours. On a besoin d’aide», conclura Oumar Guindo.
La présidente de la commission de football féminin Fatou Camara abonde dans le même sens en insistant sur l’importance de soutenir les filles en cette période cruciale. «Pour le moment, on est loin du compte pour ce qui concerne la préparation. Il va falloir que le ministère des Sports et la Fédération malienne de football s’impliquent pour permettre à l’équipe de bien préparer la CAN», plaide Fatou Camara. «La CAN, c’est déjà le 19 novembre, on n’a plus que quelques jours de préparation. Il va falloir financer le programme de préparation qu’on a élaboré. Si les choses s’étaient passées comme prévues, l’équipe serait actuellement en stage de formation en Algérie. On est en train de tâtonner», dira sans détours la présidente de la commission centrale du football féminin.
Au total, 35 joueuses ont été présélectionnées par le coach Oumar Guindo ‘’Koplan’’.
D. BAGAYOKO
Source : L’ Essor