Boxe : ARBITRAGE, TIOUTA TRAORÉ CHEZ LES PRO

La juge-arbitre a décroché son diplôme ABU et WBC et est 
désormais habilitée à officier les combats de haut niveau

La boxe malienne a désormais une juge-arbitre ABU (Union africaine de boxe) et WBC (World boxing concil). Elle s’appelle Tiouta Traoré qui a obtenu le prestigieux diplôme, à l’issue du séminaire des officiels internationaux du ring de la boxe professionnelle qui s’est déroulée au Kenya du 18 au 21 avril. La rencontre a regroupé plus de cent arbitres, dont six femmes et était placée sous la présidence du patron de l’ABU et vice-président de la WBC, Houcine Houichi. Parmi les pays participants, on peut citer, entre autres, le Mali, le Togo, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Ghana, la RD Congo, le Cameroun, l’Ouiganda le Kenya.
Pour Tiouta Traoré qui est présente sur le ring depuis deux décennies, c’est un vieux rêve qui se réalise, avec l’obtention de ce nouveau diplôme. «C’est un rêve vieux de plus de 20 ans qui vient de se réaliser. Les mots me manquent pour exprimer ma joie, après l’obtention de ce diplôme de juge-arbitre ABU et WBC», a réagi la nouvelle juge-arbitre ABU et WBC, en expliquant qu’avec ce diplôme, elle est «habilitée à officier des compétitions de haut niveau, les Jeux olympiques». «Je suis très contente et fière d’avoir participé à ce séminaire. J’ai vingt ans de carrière dans l’arbitrage, j’ai beaucoup appris, en participant à ce séminaire», souligne Tiouta Traoré qui a commencé sa carrière de juge-arbitre en 1998.
«J’avais déjà participé à des sessions de formation de juge-arbitre de boxe amateur, à Tunis et Lomé. Aussi, j’ai déjà officié des combats de haut niveau, notamment au Mali, au Sénégal, en Sierra Leone, à Tunis et en Gambie, mais, insiste-t-elle, je n’avais pas de diplôme de juge-arbitre ABU et WBC. Ma joie est d’autant plus grande, que je suis la première Malienne à avoir ce diplôme que je dédie à tous les Maliens et à toutes les Maliennes».
«Dans un combat de boxe, poursuivra Tiouta Traoré, l’arbitre joue un rôle très important. Il doit maîtriser les règles et avoir un très bon niveau intellectuel, lui permettant d’apprécier la loi et l’esprit de la loi. L’arbitre doit avoir beaucoup de personnalités, une condition physique parfaite, lui permettant de se déplacer, sans gêner les boxeurs, avoir un œil sur les combattants, afin de sanctionner correctement les fautes et à temps réel». «Aussi, complètera Tiouta Traoré, un arbitre doit savoir apprécier les coups réguliers et irréguliers et comment arrêter le combat lorsqu’un boxeur est en difficulté, fatigué ou a la garde baissée».
Si la nouvelle juge-arbitre ABU et WBC est fière d’avoir décroché le précieux sésame, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Au contraire, martèle-t-elle, «c’est maintenant que le travail commence». «Je reviens de Nairobi avec beaucoup de promesses au niveau africain, concernant, notamment la promotion du genre et de la boxe féminine. Je dois me mettre au travail pour former les jeunes, créer des ligues et une fédération qui sera affiliée aux organisations internationales de boxe».
Tiouta Traoré renchérira : «j’ambitionne d’organiser beaucoup de combats de boxe professionnelle, avec le concours des anciens arbitres et dirigeants qui sont des personnes ressources pour relancer la boxe professionnelle au Mali». Un vaste programme, en perspective !
Souleymane B. TOUNKARA

 

Source: Essor

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