Athlétisme : LE MALI SE DOTE D’UN CHRONOMÉTRAGE ÉLECTRIQUE

Le matériel a été acquis par la Fédération malienne d’athlétisme pour un montant d’environ 20 millions de Fcfa. Désormais, tous les résultats de nos athlètes pourront être homologués au niveau international

Le Mali dispose, désormais, d’un système de chronométrage électrique. Le nouveau matériel a été acquis il y a quelques semaines par la Fédération malienne d’athlétisme (FMA). Acheté à la société belge, Time Tronics pour un montant de 26.000 euros (environ 20 millions de F cfa), l’équipement est composé, entre autres, de mesurage de vent, de tableaux d’affichage pour les temps de courses, de câblages, de haut-parleurs, de pistolet électrique pour donner le départ des courses et de caméra pour les photos-finish. Il faut préciser que le nouveau matériel a été acquis grâce au concours financier du Comité national olympique et sportif (CNOS). L’achat de système de chronométrage électrique était une promesse de campagne de la présidente du bureau fédéral, Mme Sangaré Aminata Keïta et l’arrivée des équipements a été accueillie avec un grand soulagement par le monde de l’athlétisme national.
Dès la réception de l’appareil, la Fédération malienne d’athlétisme a initié un stage de formation destiné aux techniciens qui auront l’honneur de le tester. La session qui se déroule à la Piscine olympique du stade Modibo Keïta, est animée par le formateur belge et membre de la société Time Tronics, Kim Peeters. La cérémonie d’ouverture du stage était présidée par le représentant du CNOS, Abdoul Wahab Zoromé, en présence du vice-président de la Fédération malienne d’athlétisme, Oumar Faye et des membres du bureau fédéral. Pour le formateur belge Kim Peeters, le chronométrage électrique est une captation de l’arrivée des athlètes à une millième de seconde. «Mais conformément aux règlements de l’IAAF, précisera-t-il, les résultats seront donnés à une centième de seconde». «Avec cet appareil, le Mali peut homologuer les résultats des compétitions nationales. Ce matériel permet aussi l’augmentation du niveau des athlètes», ajoutera l’expert en chronométrage électrique.
Le chronométrage électrique complète le matériel existant et sera utilisé pour les compétitions de haut niveau, au plan national et au plan international, abondera le vice-président de la FMA, Oumar Faye. «Sans ce matériel, nous ne pouvions même pas homologuer un record du Mali», soulignera-t-il, avant d’évoquer le cas de Fodé Sissoko. «Il y a deux semaines, Fodé Sissoko a remporté l’épreuve du 400m lors du meeting international Gabriel Tiacoh d’Abidjan avec un chrono manuel de 46’’00. Le record du Mali, 46’’14 est en électrique, donc le chrono réalisé par ce jeune athlète, à savoir 46’’00 n’a pas été homologué», expliquera Oumar Faye. «Avec le système de chronométrage électrique, on peut dire que le Mali est maintenant en tête dans la sous-région. Les compétitions nationales seront désormais chronométrées par cet appareil. Toutes les performances réalisées par nos athlètes pourront être homologués, non seulement par la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) mais aussi par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) et le Comité international olympique (CIO)», insistera Oumar Faye. «Ce matériel nous permet d’être crédible, désormais, on peut transmettre tous nos résultats aux instances internationales, sans aucun souci. Le matériel va également attirer les athlètes étrangers et donner une nouvelle dimension aux meetings que nous organisons», complètera le vice-président de la FMA. Oumar Faye terminera, en adressant ses remerciements à l’équipe de la Confédération africaine d’athlétisme de Dakar et à la fédération sœur du Burkina Faso «qui ont toujours accepté de nous prêter leur chronométrage électrique lors de l’organisation des compétitions internationales».
Pour sa part, le vice-président du Comité national olympique et sportif, Abdoul Wahab Zoromé dira que l’acquisition de cet appareil entre dans le cadre du programme du CNOS. «La vision du CNOS est une vision de performance et d’amélioration de condition de travail de l’ensemble des sportifs. L’acquisition de cet appareil entre dans ce cadre», a-t-il indiqué. «Il faut que cet appareil impacte sur les performances de nos athlètes. L’objectif que nous nous sommes fixés, c’est monter un jour sur la plus haute marche du podium des Jeux Olympiques», a poursuivi le vice-président du CNOS. Abdoul Wahab Zoromé conclura : «Le Comité national olympique et sportif espère que cet appareil va servir et que les stagiaires en feront un bon usage pour le bonheur de l’athlétisme malien».
Ladji M. DIABY

 

Source: Essor

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