Violences bases sur les genres : L’ONU-Femmes dénonce les crimes commis au Mali

A l’occasion du lancement du plan d’action triennal de la police nationale sur la lutte contre les violences basées sur les genres (VBG), le représentant-résident d’ONU-Femmes au Mali, Maxime Houinato, a communiqué des chiffres alarmants sur les violences faites aux femmes et aux filles au Mali. La cérémonie a eu lieu ce lundi 5 mars 2018, au ministère de la Sécurité.

Selon le représentant d’ONU-Femmes, le nombre de femmes et de filles atteintes par ce fléau est alarmant. Entre janvier et novembre 2017, a-t-il informé, plus de 2709 cas de VBG ont été rapportés par le GBVIMS parmi lesquels 96 % des survivants sont des femmes et des filles dont 62 % sont des enfants de moins de 18 ans et 44 % des cas de violences sexuelles. Les régions nord et centre du pays payent les plus lourds tributs à cette barbarie au vu et au su de tous.

“Les femmes et les enfants de ces régions vivent au rythme d’un choix difficile : jouir d’une liberté de mouvement au péril de sa dignité en sachant que chaque pas est un pas vers le risque de viol, et cela en présence de leurs proches, parents ou maris”, a souligné M. Houinato.

Le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Aser Kamaté, a estimé que le tabou jusque-là observé autour de ces violences et la stigmatisation des victimes sont des facteurs qui encouragent le silence et les arrangements à l’amiable.

S’y ajoute, selon M. Kamaté, le haut niveau d’impunité dû, en partie, au vide juridique qui entoure ce phénomène dans notre pays. Selon lui, le plan d’action remis à la police le 5 mars vise à contribuer de manière efficace au renforcement de la sécurité de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire national.

 

Source: La Lettre du Mali

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