L’on croyait que l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) avait changé son fusil d’épaule. C’est-à-dire, s’inscrire définitivement pour les études et abandonner les débrayages intempestifs ou inopportuns des classes. C’est du moins le discours du secrétaire général de l’AEEM à chaque fois qu’il a l’occasion de s’exprimer devant la presse.
Récemment, on l’a vu à la Primature lors de la marche des enseignants du supérieur demander à ces derniers d’arrêter leur mouvement de grève du moins de se « comprendre » avec le gouvernement. Toutes choses qui ont surpris beaucoup de Maliens car la scène était inhabituelle et hallucinante. Dès lors, on a pensé que les grèves inconvenantes sont révolues. Il s’agit maintenant de réclamer ses droits mais en étant en classe.
Aussi drôle que cela puisse paraître, les étudiants nouvellement affectés à Kabala « refusaient » de reprendre la route de l’Université au motif que la distance est longue. Ainsi, ils ont décrété une grève de 48 heures arrivée à terme. Cela serait un avertissement. Pour les étudiants, la distance entre l’Université de Kabala et la « ville » est énorme. Pis, les dortoirs du Campus à Kabala n’étant pas prêts, il serait hasardeux de prendre la route les soirs pour la ville au risque de se faire agresser par des bandits. Il ne faut pas non plus écarter la possibilité de faire des accidents sur la route extrêmement étroite.
Cependant certaines Facultés ont repris les cours comme ENTP (école nationale de travaux pratiques), La Faculté d’anglais et de lettres modernes…Les autres reprendront ce matin à coup sûr. Cette reprise en cascade fait suite à la promesse du directeur par intérim du Centre national des œuvres universitaires (Cenou). Il aurait pris l’engagement de satisfaire la revendication des étudiants. Ainsi, les étudiants reprendront les cours afin d’éviter la grève continue…
Levy Dougnon
Source: lesechos