Syndicat national des agents des collectivités territoriales (SINACT): Un préavis de grève de 15 jours déposé hier sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique

Pour la non prise en compte de leurs doléances par le Gouvernement, les Agents des Collectivités Territoriales se proposent d’observer trois cent soixante (360) heures, soit 15 jours de grève, à compter du lundi 2 novembre jusqu’au mardi 17 novembre prochain. Cet avertissement fait suite à l’échec de toutes les tentatives de négociation des syndicats avec les conciliateurs du gouvernement, selon des sources syndicales.

 

Le Bureau National du Syndicat National des Agents des Collectivités Territoriales (SNACT) a déposé, hier mardi 13 octobre, sur la table du tout nouveau ministre du Travail et de la Fonction Publique, Me Harouna Mahamadou Touréh, un préavis de grève, dont une copie nous est parvenue. Il porte sur une cessation de travail de quinze jours.

Les nouvelles autorités de la Transition entrent de plainpied dans les choses sérieuses. Ainsi, le nouveau ministre du Travail et de la Fonction publique, à peine installé, doit déjà faire face à un préavis de grève de quinze jours. Celui-ci émane de quatre syndicats des administrateurs civils et des agents des Collectivités territoriales.

Les premiers, en plus de la grève, annoncent l’organisation d’une » grande marche historique », tandis que les seconds brandissent la menace d’une grève de quinze jours, du lundi 2 au mardi 17 novembre 2020. Dans leur préavis de grève, les différents points de revendication des syndicats du SNACT, relatifs à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs des Collectivités territoriales, s’articulent autour de l’injustice créée par l’Etat entre les fonctionnaires d’une même Fonction Publique des Collectivités Territoriales : les fonctionnaires du cadre de la Santé et de l’Education payés par l’Etat et ceux de l’Administration générale pris en charge par les ressources insuffisantes, sinon inexistantes des Collectivités Territoriales. Le SNACT enchaîne ainsi :  » convaincu qu’une telle attitude (avec plus de 18 mois d’arriérés de salaire) a contribué à pousser les fonctionnaires du cadre de l’Administration Générale à abandonner leurs postes (résultats du contrôle physique de 4 000 fonctionnaires sur 10.000 attendus), paralysant ainsi le développement des Collectivités Territoriales « .

A cet égard, le Comité exécutif du Syndicat National des Agents des Collectivités Territoriales exige la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des Collectivités Territoriales relevant du cadre de l’Administration Générale par le Budget d’Etat. Et demande l’application des points d’accord contenus dans le cahier de doléances du 16 mars 2020 entre le Gouvernement et le Syndicat National des Agents des Collectivités Territoriales (SNACT).

Si ces doléances ne sont pas satisfaites, le personnel se propose d’observer les quinze jours de grève. Mieux, ajoute le SNACT,  » cela se fera avec comme mesures conservatoires l’arrêt du mandatement des salaires des agents des secteurs transférés et celui du siège au niveau des différentes commissions de révision de listes électorales. »

Daouda SANGARE

Source : l’Indépendant

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