Stabilisation du Mali : les chasseurs du Macina déterminés à jouer leur partition

Près de 2000 chasseurs du cercle de Macina se sont retrouvés hier lundi 5 mars 2018 à Kolongo, un village du même cercle, situé à près de 80 km de la ville de Markala. Ces 2000 chasseurs étaient réunis pour signifier leur adhésion à l’Association nationale des chasseurs du Mali (Anacma) et mettre en place un bureau. Un bureau de 41 membres, dirigé par Madou Diarra de Togolo, a été mis en place, sous la supervision du secrétaire général de l’Anacma, Diawoye Traoré. Pour cet important évènement, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, avait envoyé sur les lieux son conseiller, Ismaël Sacko, également président du Parti social-démocrate africain (PSDA). M. Sacko était accompagné du chargé de communication de l’Anacma, Hassane Gana.

Il faut rappeler que le président de la République avait déjà reçu en audience la confrérie des Dozo le 1erfévrier dernier à Koulouba. Cette confrérie des Dozo regroupe les 4 associations de chasseurs en République du Mali. Il s’agit de l’Association nationale des chasseurs du Mali (Anacma), la Fédération nationale des chasseurs du Mali, Kontoro ni sanè, et Djiguiya blo. La confrérie des Dozo était venue informer le chef de l’Etat de la tenue des assises des Dozo de l’Afrique de l’Ouest les 24, 25 et 26 mars prochain au palais de la Culture Amadou Hampâté Ba de Bamako. L’évènement est placé sous la présidence de la ministre de la Culture, Mme N’diaye Ramatoullaye Diallo.

A Kolongo, les chasseurs ont réaffirmé leur engagement à accompagner les plus hautes autorités dans la pacification du pays. D’ailleurs, les résultats parlent d’eux-mêmes : plus de 400 terroristes neutralisés dans la zone dont des lieutenants de Amadou Kouffa. « Maintenant, ils ont tous fui. Ils ne sont plus là »,nous a expliqué un chasseur. La zone de Macina est réputée être le fief du Mouvement pour la libération du Macina créé par Amadou Kouffa.

Les chasseurs ont exprimé à l’envoyé spécial du chef de l’Etat leur volonté de coopérer avec les forces de sécurité pour faire face à la menace terroriste. Sauf qu’ils n’ont pas les moyens de leurs ambitions, étant limités par la logistique. « Nous sommes aussi des Maliens, et nous voulons aider nos autorités. Mais nous n’avons pas de moyens, et cela impacte notre efficacité », a souligné un porte-parole.

Pour Ismaël Sacko, cette volonté affichée par les chasseurs (Dozo) de participer à la lutte contre le terrorisme aux côtés de nos forces de l’ordre est un grand pas. Il a rappelé que cela relève aussi de la volonté des autorités de ce pays, c’est pourquoi, le jour où les chasseurs ont été reçus en audience par le chef de l’Etat, le ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré, était présent. M. Sacko d’enseigner aux Dozo que leur rôle sera apprécié à sa juste valeur et que chaque fois qu’ils mettent aux arrêts un malfrat, il doit être conduit chez l’autorité compétente de la localité. Il a bien accueilli l’offre des chasseurs, et souhaite vivement que leur apport nous aide à bouter les terroristes hors de notre pays.

 

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