Soutien des Maliens aux autorités de la transition face à la pression de la CEDEAO : Des manifestations annoncées à Bamako les 10, 11 et 12 de ce mois

De concert avec les partisans du chérif de Nioro et plusieurs autres mouvements, les membres de ‘’Yèrèwolo debout sur les remparts’’ se veulent, cette fois-ci, une manifestation « historique » sur le boulevard de l’indépendance de Bamako. À la faveur du meeting tenu ce lundi 6 décembre 2021 à la Bourse du Travail, ils ont appelé les Maliens à manifester ce vendredi 10 décembre au dimanche 12 à Bamako et partout au Mali, face à la montée en puissance des pressions de la CEDEAO sur les autorités maliennes.

Le Mali doit forcément continuer à exister pour l’éternité, avec ou sans la CEDEAO, selon ‘’Yèrèwolo debout sur les remparts’’. S’il demeure sans équivoque que la terre malienne appartiendra toujours aux citoyens lambda, la prolongation de la transition doit alors relever du choix des Maliens, mais pas le contraire, indique-t-on. Venus en nombre important à la Bourse du travail, les militants et sympathisants de ce mouvement anti politique française au Mali ne cessaient de clamer la prolongation de la durée de la transition. Ils se disent d’ailleurs opposés à toute décision qui va être imposée aux autorités maliennes par les chefs d’Etat de la CEDEAO, à l’issue de leur rencontre du dimanche prochain à Accra, au Ghana. Pour soutenir cette prolongation, Yèrèwolo debout sur les remparts est en synergie avec plus d’une dizaine de mouvements associatifs. Courant le meeting du lundi, les militants et différents partisans du chérif scandaient : « A bas la CEDEAO et la France » ; « vive le peuple malien ; vive la coopération entre le Mali et la Russie ». A cela s’ajoutent certains messages qu’on pouvait lire sur les banderoles : « Stop au génocide de la France au Mali et dans le sahel » ; « la France entre ‘’aide’’ au Mali et ‘’aide’’ au terrorisme constitue le maillon essentiel des forces qui détruisent la paix au Mali en utilisant le paravent de l’ONU » ; « non à l’occupation du Mali par la France ».L’heure est venue de sauver ce pays, le Mali qui a tant souffert depuis des décennies, suivant l’ex-député Moussa Diarra. « Nous devons sortir les 10, 11 et 12 de ce mois pour sauver le Mali, notre pays. Parce qu’il est écrit dans l’article 22 de la constitution du 25 février 1992 que la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. Ce qui se passe de nos jours n’est caché à personne. Nous pouvons alors dire que le Mali fait face à la pression de la communauté internationale, via la CEDEAO », ajoute Moussa Diarra. De l’intérieur comme de l’extérieur, les Maliens doivent s’unir pour, dit-il, ces trois (3) jours de manifestations. De son côté, Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau estime que le peuple malien a compris toutes les combines qui se passent sur son territoire. Parlant de l’abominable attaque meurtrière qu’a eue lieu à Bandiagara, il explique : « Nous sentons la souffrance que vivent nos parents qui se trouvent à Shongo et Bandiagara, parce que nous mesurons le sens et la signification de la devise du Mali : Un peuple, Un but, Une foi. On ne va jamais vous laisser tomber, y compris les citoyens d’autres localités du pays ». Quant à la désobéissance qui vient d’être décrétée à Bandiagara contre le pays, le membre du CNT précise que les gens ne doivent pas se tromper d’ennemis. Adama Ben dénonce que la même France ayant imposé cette guerre au Mali est aussi en train de manipuler la CEDEAO et certains politiques du pays. Cela, déplore-t-il, pour dire que les élections doivent se tenir à date. Chose qui, dit-il haut et fort, n’est aucunement possible dans la mesure où l’Etat ne contrôle pas une grande partie de son territoire. « Ils veulent la guerre civile au Mali, mais nous inviterons cela par la grâce de Dieu. Des efforts se poursuivent pour la dotation du Mali en équipements militaires. Et je vous jure que le Mali sera dans un tournant décisif dans les semaines à venir », promet l’enfant de Kati. Abordant dans le même sens, Aboubacar Sidick Fomba du Moréma, voire les représentants des commerçants ; ceux des transporteurs et les différents mouvements qui défendent la vision du chérif de Nioro ont, tour à tour, appelé les Maliens à des mobilisations de taille les 10, 11 au 12 décembre au boulevard de l’indépendance de Bamako.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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