Sikasso : Présentation des résultats de l’enquête nutritionnelle

La cérémonie de présentation des résultats de l’enquête nutritionnelle 2019 au Mali, a regroupé, mercredi dernier dans la Capitale du Kénédougou, le personnel socio sanitaire des dix districts sanitaires de la 3è Région en présence du conseiller du gouverneur de Sikasso, Daniel Dembélé. Venus de l’ensemble des cercles de la Région, les participants à la rencontre ont suivi avec attention la présentation des résultats de l’enquête nutritionnelle anthropométrique et de mortalité rétrospective, Mali-2019.

Le contexte et les méthodologies utilisées ainsi que les échantillonnages choisis ont été largement expliqués. Concernant la malnutrition aigüe, les indicateurs sont à 9,4% au niveau national, contre 6,5% pour la Région de Sikasso. Par contre, la prévalence nationale de la malnutrition chronique (retard de croissance) est préoccupante dans certaines localités. Au niveau régional, l’examen de ces résultats montre que la prévalence varie d’une région à une autre avec la plus faible prévalence (11,9%) à Taoudéni et la prévalence la plus élevée (34,6%) à Mopti qui est suivie de la Région de Sikasso (31,7%).

L’analyse de ces résultats sur l’échelle de la classification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a permis de dégager la gravité de la situation de la malnutrition chronique à Mopti et Sikasso dont les taux de prévalence se situent entre 30 et 39%. D’où le paradoxe pour la 3è région dont la production agricole est abondante mais qui affiche un taux de malnutrition chronique élevé. L’objectif principal de cette enquête était d’évaluer la situation nutritionnelle des enfants âgés de 0 à 59 mois et des femmes en âge de procréer (15-49 ans) au Mali pour contribuer à une meilleure prise en charge de la problématique nutritionnelle.

Le représentant du gouverneur de Sikasso, Daniel Dembélé a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement. Selon lui, à cause de l’ampleur de la malnutrition dans notre pays, des programmes conjoints de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère, chronique et modérée ont été mis en place sous l’égide du gouvernement malien. Ces programmes sont fonctionnels et contribuent à sauver la vie de plusieurs enfants maliens, a-t-il expliqué.

Les participants constitués de médecins chefs des districts sanitaires, des représentants des centres de santé communautaires se sont réjouis de cette restitution avant de recommander le renforcement de la sensibilisation sur les bonnes pratiques de consommation alimentaire à travers les aliments locaux riches et/ou fortifiés en micronutriments. Au Mali la malnutrition constitue un problème de santé publique. Elle est l’une des causes majeures de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. C’est un problème de santé à dimension multifactorielle dont les causes sous-jacentes sont le manque d’accès à une alimentation de qualité.

Fousseyni DIABATÉ
Amap-Sikasso

Source: Journal l’Essor-Mali

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