Série d’audiences : Le chef de l’État au contact des forces sociopolitiques

Ibrahim Boubacar Keïta a reçu les présidents des groupes parlementaires et une délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali

Le fondement de la démocratie, c’est d’abord l’enracinement des institutions. Entre le président de la République et les présidents des six groupes parlementaires de la 6è législature qu’il a reçus hier après-midi, à la villa des hôtes, cette conviction a été rappelée. Outre la réaffirmation de leur soutien aux institutions de la République, les présidents des groupes parlementaires RPM, Adema-PASJ, Vigilance républicaine et démocratique (VRD), Mouvement pour le Mali-Union pour la démocratie et le développement (MPM-UDD), «Benso» et Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD) étaient venus s’enquérir de l’avancée des négociations par rapport à la situation qui prévaut dans le pays.

C’est ce qu’a indiqué Mme Aïssata Alassane Cissé, à l’issue de l’audience. Celle qui préside le groupe parlementaire MRD pense que les deux interventions du chef de l’État, en moins d’une semaine, ont beaucoup contribué à apaiser le climat sociopolitique.
«Il a aussi donné des gages pour faire des consultations afin de trouver une solution pour ceux qui sont frustrés par rapport d’abord à l’Assemblée nationale et par rapport à la Cour constitutionnelle», s’est-elle réjouie, ajoutant que sa délégation est sortie de chez le président de la République avec une réelle satisfaction.

Par ailleurs, Mme Aïssata Alassane Cissé a confié que la délégation a rencontré un président engagé, prêt à se sacrifier pour le Mali. Toutes choses qui conforteront les représentants du peuple à encourager la clé de voûte des institutions afin qu’elle persévère dans l’effort pour résorber cette crise. Pour l’atteinte de cet objectif, les parlementaires joueront leur partition.

La députée élue à Bourem en a donné l’assurance, ajoutant qu’il est de la responsabilité des élus de la Nation de retourner vers leurs mandants pour expliquer les garanties qu’ils ont eues avec le chef de l’État. «Nous devons aussi aller vers la société civile, vers ceux qui sont en train de marcher pour trouver une solution. Ce qu’on a en commun, c’est le Mali», a insisté Aïssata Alassane Cissé.
Après les parlementaires, le chef de l’État a reçu une délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), conduite par son secrétaire général, Yacouba Katilé. Les dirigeants de la plus grande centrale syndicale étaient venus aussi à la rencontre du chef de l’État pour échanger sur les grandes préoccupations de l’heure. Ainsi, lors de cette audience, les responsables de la centrale ont été suffisamment briefés sur la situation qui prévaut dans notre pays.

Le secrétaire général a expliqué que la centrale syndicale a livré au chef de l’État les résultats de ses réflexions sur les problèmes de l’heure. Le patron de l’UNTM a rappelé au chef de l’État, tous les efforts consentis par lui et ses camarades qui restent déterminés à maintenir ce cap. D’ailleurs, a-t-il souligné, l’implication de la centrale syndicale dans la gestion des grandes questions de la Nation ne date pas d’aujourd’hui. Et elle compte bien jouer toute sa partition dans la gestion de la crise qui secoue le pays. Les syndicalistes ont aussi mis l’occasion à profit pour faire part au chef de l’État de leur satisfaction par rapport à l’application de l’article 39 qui, selon Yacouba Katilé, est une bonne chose pour que les cours reprennent dans nos écoles. À cet égard, il a rappelé que l’UNTM avait écrit au gouvernement pour demander que le ministre en charge du Dialogue social prenne en compte les préoccupations de l’ensemble des travailleurs.

Il faut signaler que le président de la République a également reçu le Cadre d’action, de médiation et de veille composé des leaders des confessions religieuses et des organisations de la société civile dans le cadre de l’apaisement du climat sociopolitique.

Massa SIDIBÉ et Issa DEMBÉLÉ

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